L’un des obstacles majeurs à la réindustrialisation de la France est la recherche d’espaces disponibles pour la mise en place de sites industriels. Afin de surmonter cet obstacle fréquemment mentionné par les responsables locaux et les entrepreneurs, le ministère de l’industrie et de l’énergie et le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires ont annoncé, le 16 avril, un nouveau système de sites industriels « prêts à l’emploi » pour les investisseurs nationaux et internationaux.
Ils ont identifié 55 sites, couvrant une superficie de 3 342 hectares dans toutes les régions métropolitaines (à l’exception de la Corse). Trente de ces sites sont d’anciennes zones industrielles en attente de rénovation, avec des superficies allant de 3 hectares (à Lannion, Côtes-d’Armor) à 340 hectares (à Salaise-sur-Sanne, en Isère), pour une taille moyenne de 60 hectares.
Huit des sites se trouvent en Provence-Alpes-Côte d’Azur (comme la zone portuaire d’Arles), sept en Normandie (parmi lesquels l’ancien site de la Société chimique de Oissel), six en Ile-de-France ou en Occitanie (comme l’ancienne zone industrielle ArcelorMittal dans le Gard), cinq en Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France (par exemple le site de l’ancien aérodrome de Vieux-Reng, dans le Nord) ou dans le Grand-Est et un à La Réunion (zone d’activité à Saint-Paul).
Des critères multiples ont été pris en compte lors de la sélection de ces sites.
Un appel aux offres a été lancé en octobre 2023, sollicitant les intercommunalités ainsi que les aménageurs publics et privés ayant des terrains disponibles. Sur les candidats sélectionnés, vingt-huit sont des collectivités locales, onze sont des entreprises privées et seize sont des entités publiques. Les lieux ont été choisis en considérant une variété de facteurs : le potentiel économique de la région, le lien avec les infrastructures (eau, électricité, numérique), la facilité d’accès logistique et l’existence d’un écosystème local, avec d’autres entreprises, universités ou centres de formation, un marché du travail, etc.
Dans le but d’attirer les investisseurs, le gouvernement s’engage à simplifier les procédures administratives sur ces lieux pour favoriser une implantation rapide des entreprises. L’investisseur pourra profiter d’études technique, de conseils juridiques, ainsi que d’un bilan environnemental, avec l’appui de l’Agence de la transition écologique et de Business France pour les investisseurs étrangers. Le financement de ces actions sera garanti par la Banque des territoires, qui est liée à la Caisse des dépôts.
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