Jean-Luc Hees a révélé à Libération le dimanche 7 avril qu’il avait démissionné de son rôle au sein du comité d’éthique d’Europe 1 le 12 février, après avoir été dérangé par ce qu’il avait entendu sur la station. Une partie de ce qui l’a contrarié est l’émission « L’Heure des pros », présentée par Pascal Praud et co-diffusée avec CNews par la radio dirigée par Vincent Bolloré, comme l’indique le journal quotidien. Hees, sans vraiment mentionner l’émission, a exprimé qu’il n’avait pas écouté Europe 1 depuis quatre décennies et fut surpris par ce qu’il a entendu entre 9h et 9h30, ne s’attendant pas à la présence de Philippe de Villiers. À peine un mois plus tôt, en début janvier, Hees, ancien président de Radio France (2009-2014), avait été nommé par Europe 1 pour superviser les règles déontologiques de la station. Lorsqu’on a demandé un commentaire à la direction d’Europe 1 sur cette démission anticipée, elle n’a pas répondu mais a simplement confirmé que le comité d’éthique de la station comptait maintenant deux membres seulement : Bénédicte Wautelet, directrice juridique du Groupe Figaro, et Jacques Lallain, ancien journaliste du Parisien. Selon Libération, Lallain aurait cependant lui aussi quitté le comité « pour des raisons personnelles » fin janvier.
Jean-Luc Hees a déjà siégé au comité d’éthique de RT France, la chaîne russe, de 2017 à 2020. Quand Le Monde l’a interrogé à ce sujet en décembre 2017, il avait répondu : « Il est préférable d’examiner les choses de l’intérieur plutôt que de constater de l’extérieur qu’il y a un problème. C’est une question de principes. » Il a affirmé que si quelque chose le gênait, il s’en irait sur-le-champ. Il semble qu’il ait mis une fois de plus ce principe en action.
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