Le vendredi 5 avril, lors d’un dîner de travail à Guangzhou (Chine), Janet Yellen, secrétaire du Trésor Américain, et le vice-premier ministre chinois chargé de l’économie, He Lifeng, ont eu trois heures de pourparlers avant de prendre un court voyage en croisière sur la rivière des Perles. Cela démontre leur capacité à dialoguer malgré les nombreux différends entre ces deux grandes puissances économiques. Lors de ce déplacement diplomatique, Yellen a évoqué la visite de 1992 de l’ex-dirigeant Deng Xiaoping à la même province du Guangdong, une étape marquante pour l’ouverture économique de la Chine.
Plus tôt le même jour, Yellen, économiste de profession, s’était adressée à la communauté d’affaires américaine, affirmant que la surcapacité n’était pas un nouveau problème, mais sa gravité s’était accrue. Elle a précisé que leurs préoccupations concernant la surcapacité ne représentaient pas une politique anti-chinoise, mais plutôt une tentative pour prévenir le risque d’un choc économique mondial inévitable si la Chine n’adaptait pas ses politiques.
Cette visite marque le deuxième voyage de la secrétaire du Trésor américain en Chine, ce qui montre un engagement continu envers les relations avec la Chine, alors que d’autres membres de la même administration, comme la représentante du commerce, Katherine Tai, cherchent à éviter d’être vus allant et venant en Chine dans un climat bilatéral de plus en plus tendu.
Dans le sillage de la rencontre des présidents américain et chinois Joe Biden et Xi Jinping à San Francisco le 15 novembre 2023, les deux pays ont réussi à stabiliser leurs communications. Un dialogue militaire qui a été suspendu après la visite de Nancy Pelosi à Taïwan en août 2022, a repris le mercredi 3 avril.
En dépit de cette amélioration, les zones de conflit continuent à se multiplier. L’économie, qui était censée rapprocher les deux plus grandes puissances mondiales et les encourager à coopérer, est maintenant au centre des litiges majeurs. La Maison Blanche met en garde contre le soutien de l’État chinois à l’industrie des nouvelles énergies et des véhicules électriques, menaçant l’industrie américaine. Les États-Unis sont prêts à prendre des mesures supplémentaires pour se défendre contre cette menace, notamment l’imposition de nouvelles taxes sur les panneaux solaires, approuvée par plusieurs sénateurs des deux partis, démocrate et républicain.
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