Le vendredi 29 mars, lors d’une visite à Sandouville, Seine-Maritime, Luca de Meo, le PDG de Renault, en compagnie de Bruno Le Maire, ministre de l’économie et Edouard Philippe, maire du Havre, a annoncé la production d’un nouveau fourgon entièrement électrique d’ici 2026. Flexis, une coentreprise récemment établie le 22 mars par Volvo, Renault et le transporteur maritime CMA CGM, bénéficiera de ce nouveau véhicule pour ses livraisons de dernière distance. Ce projet devrait générer 550 emplois sur le site de Sandouville au cours des quatre prochaines années, avec un investissement annoncé de 330 millions d’euros, selon M. de Meo.
Le nouveau véhicule, baptisé FlexEvan, marque une révolution importante dans un domaine qui n’avait pas connu de bouleversement majeur depuis des décennies. Selon M. de Meo, la croissance explosive du commerce en ligne rend impérative la réduction de l’impact environnemental de ces véhicules en ville.
En rappelant que sur six utilitaires vendus en Europe, un est fabriqué par Renault et 85 % d’entre eux sont produits en France, en incluant l’usine de Sandouville, où le Renault Trafic est assemblé.
L’usine de Sandouville emploie actuellement 1 850 personnes et 600 intérimaires, produisant 600 véhicules chaque jour. Cependant, la Confédération générale du travail critique la diminution du personnel sur le site depuis 2014 qui comptait alors 2 000 employés selon le syndicat. Bruno Le Maire a défendu son rôle dans la revitalisation des projets industriels en France en soulignant que la baisse des taxes de production avait été un facteur clé. Il a déclaré qu’ils continueraient de réduire ces taxes en France.
Le ministre a encouragé la création de « secteurs industriels innovants » dans les domaines des batteries, de l’intelligence artificielle, des pompes à chaleur et du photovoltaïque. Verkor fournira les batteries pour le FlexEvan depuis son usine de Dunkerque, un projet réalisé en collaboration avec Renault.
Dans la lignée des préoccupations d’Edouard Philippe, il a signalé l’importance de rechercher des terrains pour permettre l’établissement d’industries dans l’Hexagone. « Il est nécessaire de réfléchir à l’application du ZAN », ou zéro artificialisation nette, afin de réduire l’expansion de l’artificialisation des terres, a défendu M. Le Maire. Le ministre a également prévu d’aménager 1 500 hectares sur les ports du Havre, de Dunkerque et de Marseille pour accueillir de nouvelles usines. « Produire en France est bénéfique pour l’environnement », a-t-il déclaré.
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