La direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Dreets) d’Auvergne-Rhône-Alpes a refusé le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) proposé par le Dauphiné libéré, un quotidien de Grenoble dont Christophe Victor est le directeur général. Annoncé en novembre 2023, ce plan d’économie cherchait à restructurer la charge de travail de l’entreprise pour assurer sa survie. Cependant, la Dreets estimait que l’évaluation des conséquences sur les employés était trop vague, poussant à la surcharge de travail et accroissant ainsi les risques psychosociaux. Une inquiétude déjà exprimée par Agnès Briançon, secrétaire générale du Syndicat national des journalistes (SNJ), qui a souligné, ces conditions de travail insatisfaisantes et les charges de travail mal évaluées. Le rejet de ce plan marque l’échec de la première tentative de l’entreprise de salir du rouge.
Christophe Victor, malgré le rejet de son plan, ne semble pas trop inquiet. Suite à une analyse minutieuse de la charge de travail de chaque service, il est prêt à apporter rapidement des clarifications afin de dissiper les craintes de la Dreets. Tant lui que Philippe Carli, président d’Ebra, ont fait face à une motion de défiance en janvier.
Les difficultés financières ont touché la publication, les ventes ayant chuté de 6.19% en 2023 par rapport à l’année précédente. Le déclin de la publicité et la crise du portage ont également contribué à ces défis. Pour la première fois, le journal a clôturé l’année 2023 en déficit. Face à une anticipation d’un déficit de 4 millions d’euros, la direction avait annoncé en novembre un plan d’économie de 4,2 millions d’euros.
Ils envisageaient un plan de départs volontaires affectant vingt emplois, dont six journalistes et six autres départs naturels non remplacés. Ce plan comprenait également la création de quatre nouveaux postes et l’officialisation de seize contrats à durée déterminée. Vaucluse Matin, filiale du Dauphiné Libéré, aurait été particulièrement affecté, avec six à dix postes supprimés. À Avignon, les bureaux du journal, ouverts depuis 1946, devaient fermer.
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