L’Insee a confirmé une décélération de l’inflation en mars, avec une augmentation des prix sur douze mois à 2,3 %, en comparaison avec 3 % en février et 3,1 % en janvier. En mars, une augmentation de 0,2 % a été observée, par rapport à 0,9 % en février.
Pour la douzième fois consécutive, il a été constaté un recul des prix de l’alimentation, le principal facteur de l’inflation depuis plus d’un an. Les prix des produits frais ont baissé de 3,9 %, tandis que l’inflation globale de l’alimentation n’est plus que de 1,7 %. De même, l’énergie, qui avait connu une légère hausse au début de l’année 2024, a également ralenti à 3,4 %. Quant aux produits manufacturés, leurs prix ont stagné en mars (+0,1 %) après neuf mois de baisse.
Avec ce ralentissement de l’inflation, le moral des ménages s’est amélioré. En mars, selon les indicateurs de l’Insee, l’impression d’une forte hausse s’est estompée, et le nombre de personnes pensant qu’il est judicieux de faire des achats importants a fortement augmenté. Ces intentions commencent à se manifester dans les données : la consommation alimentaire a augmenté de 0,8 % en mars et celle des biens de 0,5 %. Cependant, une baisse de 2,7 % de la consommation d’énergie a fait stagner la consommation globale (+0,0 %). Néanmoins, ces signaux positifs renforcent la perspective de l’Insee d’une reprise de l’activité économique basée sur la consommation en 2024. En 2023, les ménages avaient été particulièrement prudents dans leurs dépenses, avec une augmentation de la consommation d’à peine 0,6 % sur l’année.
Effet Jeux Olympiques.
Le taux d’augmentation des prix dans le secteur des services se maintient à 3%, légèrement en baisse par rapport à février qui était de 3,1%. Les coûts de production dans ce domaine sont principalement impactés par les salaires, contrairement aux secteurs industriels et agroalimentaires qui sont plus sensibles aux variations des coûts des matières premières et de l’énergie. En conséquence, les entreprises de services continuent de répercuter les augmentations de salaire de 2023. D’autres éléments, tels que le coût des dommages et l’augmentation des risques liés au climat, ont également incité les compagnies d’assurance à majorer leurs tarifs.
D’après Stéphane Colliac, un économiste senior pour BNP Paribas, l’inflation risque de stagner dans les mois à venir, oscillant entre 2% et 2,5% en variation annuelle jusqu’à la fin du mois d’août. Il a déclaré: « Au cours des prochains mois, nous nous attendons à ce que les prix des services continuent de grimper approximativement au même rythme qu’au début de l’année, particulièrement en vue des Jeux olympiques, et en grande partie à cause de l’augmentation prévue des tarifs de transport aérien. » Par conséquent, en août, l’inflation dans le secteur des services serait toujours de 3,1%.
C’est seulement en septembre que l’augmentation globale des prix devrait redescendre en dessous de 2%, l’objectif défini par la Banque centrale européenne. Ceci s’explique principalement par le fait que les coûts des transports, de l’hébergement en Île-de-France ou du transport aérien devraient diminuer après la saison estivale.
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