La présence de la Chine sur la scène technologique continue à se renforcer, malgré les obstacles, selon le président chinois, Xi Jinping. Il a partagé ces propos le mercredi 27 mars, lors d’une rencontre avec le premier ministre néerlandais sortant, Mark Rutte, qui était en visite à Pékin. Le conflit entre les États-Unis et la Chine sur la fabrication de puces électroniques s’est récemment intensifié, ces derniers voulant maintenir leur avance dans ce domaine vital pour la production de smartphones avancés, de véhicules électriques et de systèmes d’armement complexes.
C’est dans la banlieue de Eindhoven, sud des Pays-Bas, qu’une bonne partie de cette compétition se déroule où ASML, le seul fabricant mondial de machines capables de graver les circuits intégrés les plus fins à 3 nanomètres (nm), a son quartier général. En raison des pressions de Washington et des règlements adoptés dès 2019, ASML n’a jamais vendu à la Chine ces machines de gravure à la lumière « extrême ultraviolet », mais a fourni des fonderies à TSMC, géant taïwanais, et Samsung, sud-coréen.
Cependant, ils ont vendu leurs machines de moyenne gamme de l’ancienne génération, intitulée « ultraviolet profond », à des clients chinois, notamment à SMIC. Ce dernier est un fournisseur vital pour le géant chinois des smartphones et des réseaux de téléphonie Huawei, qui ne peut plus acheter de puces électroniques aux champions taïwanais en raison de la pression américaine.
Le texte conclut sur l’évidence que la sécurité nationale est plus importante que les intérêts économiques.
En réponse à la demande de Washington, l’approvisionnement de la Chine en machines de moyenne gamme par les Pays-Bas a été suspendu à partir du 1er janvier. L’administration américaine a agi pour stopper les livraisons urgentes de commandes chinoises, qui ont connu une forte augmentation avant l’instauration de l’interdiction de vente. La Chine a quant à elle fait tout son possible pour acquérir le maximum de matériel possible.
Avant cette interdiction, le marché chinois s’est hissé en 2023 au deuxième rang mondial pour ASML – le plus grand groupe technologique européen -, derrière Taïwan mais devant la Corée du Sud. Cette entreprise a généré un chiffre d’affaires de 6,4 milliards d’euros en Chine, soit 29 % de son chiffre d’affaires total, un pourcentage qui a doublé par rapport à 2022.
Cependant, cette situation ne correspond pas aux conclusions des services de renseignement néerlandais. Dans leur évaluation annuelle des risques en août 2023, ils ont jugé la Chine comme « la plus grande menace à la sécurité économique » du pays. M. Rutte, le Premier ministre démissionnaire, est fortement lié aux intérêts américains étant donné qu’il est le candidat privilégié des États-Unis pour le poste de Secrétaire Général de l’OTAN. En outre, en signe de tensions technologiques sino-américaines, la Chine a supposément mis en place de nouvelles régulations obligeant ses services administratifs à ne pas utiliser d’ordinateurs et de serveurs équipés de processeurs AMD et Intel.
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