La semaine de travail de quatre jours sera soumise à une période d’essai dans les ministères, commençant au printemps et se prolongeant pendant au moins un an, a révélé une note administrative consultée par l’Agence France-Presse le mardi 26 mars, avant un séminaire gouvernemental sur le travail. Ce projet, annoncé en janvier par le Premier ministre Gabriel Attal, vise à étudier les conséquences, notamment en termes d’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, de cette répartition du temps de travail sur fewer jours.
Selon la note, qui date du vendredi précédent, le test sera effectué sans réduction du nombre légal d’heures de travail, fixé à 1607 heures par an, et sans modification de la taille du personnel. Le jeu de rôles se déroulera à la fois à Paris et dans les services décentralisés des ministères. D’autres agents de l’État pourraient y participer, si cela semble approprié. Le choix de participer ou non à l’expérience reviendra à chaque chef de service.
Ce projet sera basé sur le principe du volontariat. La Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) prévoit de finaliser la liste des services disposés à tester cette nouvelle organisation du temps de travail en avril ou mai, et d’entamer les premières expériences par la suite. L’objectif est de mettre en place la réduction du temps de travail d’ici septembre 2024 au plus tard, pour une période minimale d’un an. Un premier bilan sera effectué à l’été 2025, ce qui aidera à déterminer si l’expérience doit être étendue ou maintenue. La note administrative ne mentionne pas la possibilité que l’expérience ne soit pas concluante.
En plus de la semaine de travail de quatre jours, les organismes publics auront également la possibilité d’expérimenter une semaine de quatre jours et demi ou une alternance de semaines de quatre et de cinq jours. Cette expérimentation se basera sur le principe du « volontariat », excluant toutefois les fonctionnaires ayant des « obligations réglementaires de service », tels que les enseignants, ou ceux qui suivent des plannings différents de la semaine de travail conventionnelle de cinq jours.
L’idée derrière cette mesure est d’évaluer comment cette approche permettrait à un maximum de fonctionnaires, et surtout à ceux qui ne peuvent recourir au travail à domicile, de réduire leurs jours de présence sur le lieu de travail. Pour les services publics recevant du public, il est stipulé que « Les horaires d’ouverture ne doivent évidemment pas être réduits, mais peuvent au contraire être élargis en raison de la présence des agents sur une plage horaire quotidienne étendue », selon les propos de la DGAFP.
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