Dans une situation de crise financière, Atos, une entreprise informatique française, a révélé le 26 mars qu’elle a subi une perte nette de 3,4 milliards d’euros en 2023 suite à des dépréciations d’actifs, tout en faisant face à des préoccupations d’endettement suite à l’échec de la vente d’une portion de ses opérations. Actuellement en négociation amicale avec ses créanciers, l’ancien joyau de la technologie cherche à obtenir « un accord complet » afin de restructurer sa dette « d’ici juillet », affirmant que sa trésorerie de 2,4 milliards d’euros peut « couvrir [ses] exigences de liquidités » jusqu’à la possible réalisation de cet accord.
Atos prévoit de dévoiler « les détails de son plan de refinancement » au cours de la semaine du 8 avril, alors qu’elle doit rembourser ou refinancer 3,65 milliards d’euros de prêts et d’obligations d’ici fin 2025.
La désastreuse année 2023 est le résultat d’une dépréciation d’actifs d’un total de 2,6 milliards d’euros, qui représente l’ajustement par une entreprise de la valeur d’un actif dans ses livres en comparaison à la valeur qu’il avait auparavant.
En 2022, la direction d’Atos avait proposé un plan de secours qui incluait la division de la société en deux entités : Tech Foundations qui englobe les opérations historiques de gestion de l’information, et Eviden, qui regroupe entre autres les opérations de sécurité et big data (BDS), le joyau du groupe.
Paul Saleh, le directeur général d’Atos, a confirmé mardi qu’il n’y aurait « aucun problème » avec les Jeux olympiques. Atos, une entreprise française de technologie, joue un rôle clé dans les Jeux de cet été à Paris (26 juillet – 11 août). Malgré la dette importante de cette ancienne étoile française de technologie, la société est responsable de la gestion de plus de 300 000 accréditations et de la diffusion instantanée des résultats, ainsi que de la prestation de ses services en matière de cybersécurité.
Malgré l’abandon des discussions par Airbus concernant l’achat de BDS la semaine dernière, et seulement quelques semaines après que le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky eut renoncé aux négociations pour l’achat de Tech Foundations, Atos « continuera de diriger Tech Foundations et Eviden comme deux entités distinctes, exploitant les atouts de leurs offres respectives avec une stratégie commerciale coordonnée », a déclaré la société mardi.
Atos possède des superordinateurs, souvent utilisés dans les domaines de la défense et du nucléaire, et le département français de l’économie s’est engagé mardi dernier « à élaborer une solution nationale pour protéger les activités stratégiques » de la société dans les prochaines semaines.
Fin juillet 2023, les actions de la société s’échangeaient à environ 15 euros, mais elles ont depuis perdu plus de 80% de leur valeur, tombant à moins de 2 euros. Cela a réduit la valorisation de l’entreprise à moins de 200 millions d’euros.
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