Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, a souligné la nécessité d’assister les agriculteurs laitiers en difficulté à mettre fin à leurs activités, en particulier dans le Sud-Ouest de la France. Il a fait cette déclaration lors de l’Assemblée générale de la Fédération nationale des producteurs de lait organisée à Paris, le mardi 19 mars. Plus tard, lors d’une conférence de presse sur le congrès annuel de la FNSEA qui s’ouvrira le mardi 26 mars à Dunkerque, il a de nouveau abordé ce sujet.
Il a noté que les banques sont réticentes à soutenir certains agriculteurs en difficulté et il a appelé à une intervention de l’État pour aider à l’arrêt des activités. Cependant, il a refusé d’utiliser le terme « plan social » en raison de ses connotations.
La question de combien de fermes vont encore disparaître en France dans les mois à venir reste ouverte. Entre 2010 et 2020, la France a perdu environ 100 000 fermes, avec moins de 389 000 fermes restantes. Le projet de loi agricole, qui doit être présenté le 29 mars lors du conseil des ministres, vise notamment à renouveler les générations.
En septembre 2023, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, avait réitéré le soutien de l’État pour installer 150 000 nouveaux agriculteurs en dix ans, un objectif qui a depuis été abandonné. En ce qui concerne la FNSEA, elle prône une extension des exploitations agricoles et une augmentation de la taille des élevages, facteurs qu’elle considère comme une garantie de productivité accrue.
Le thème principal de la conférence annuelle de la FNSEA à Dunkerque pourrait être les suites des semaines de mobilisation sur le terrain et les élections européennes. Toutefois, il ne faut pas négliger l’importance des futures élections des chambres d’agriculture prévues pour janvier 2025, ce qui offre la chance aux syndicats agricoles d’évaluer leur influence parmi les agriculteurs.
Dans cet environnement de fortes anticipations, tous les représentants des diverses sections syndicales ont été invités afin de faire un bilan du travail accompli par la FNSEA après plus de deux mois de mobilisation. Selon M. Rousseau, ces attentes sont particulièrement élevées étant donné que le syndicat n’est pas homogène. La Fédération inclut de nombreuses réalités diversifiées et les demandes varient considérablement d’une branche à l’autre, parfois même en contradiction les unes avec les autres.
De plus, on se rappelle que les manifestations de protestation ont débuté dans le Sud-Ouest en dehors du cadre syndical et que la FNSEA a ensuite tenté de reprendre le contrôle afin de négocier avec le gouvernement. Il reste encore 36,7% de cet article à lire, qui est disponible uniquement pour les abonnés.