Les émissions matinales de France Inter, Franceinfo et France Culture ne seront pas interrompues par une grève le mardi 26 mars, comme prévu auparavant. Une veille de la manifestation contre le projet de fusion des services de sciences, santé et environnement, l’alerte à la grève a été annulée. Un accord a été conclu pour mettre fin à la crise, signé le lundi 25 mars dans l’après-midi par les six syndicats de Radio France et la direction du groupe radio. Peu de temps avant cet accord, les journalistes des trois chaînes de radio ont accepté le « recul » de la direction de la radiodiffusion publique lors d’un meeting général à la Maison de la Radio, se félicitant que leurs efforts aient été fructueux.
L’annonce d’une fusion imminente des services de sciences, santé et environnement dans une rédaction « transversale » avait suscité des tensions le 27 février. Le 12 mars, un appel commun à la grève avait été décidé. Face à l’opposition, la direction de Radio France a modifié le passage controversé dans son projet stratégique. Maintenant, le projet révisé parle d’une « nouvelle structure » envisagée « en collaboration avec les équipes ». Ces tournures de phrases, qualifiées de « moins tranchantes et hiérarchiques » et décrites comme « compliquées » par plusieurs journalistes, ont toutefois apaisé les équipes. Le projet modifié doit être présenté mercredi au Comité Social et Economique (CSE) et jeudi au Conseil d’administration.
Le récent dénouement de la crise à Radio France n’est pas sans conséquence, puisque pour la première fois, la direction a accepté de changer son projet stratégique, un développement qui est sans précédent selon les syndicats. Célia Quilleret, la responsable adjointe du service Sciences, santé et environnement de France Inter et représentante du Syndicat national des journalistes (SNJ), voit cela comme une réussite pour les employés. Lionel Thompson, représentant syndical SNJ-CGT de Radio France, exprime également un sentiment similaire, estimant que la direction a fléchi face à leur solidarité. Cependant, il insiste également sur le fait qu’ils resteront prudents en ce qui concerne tout éventuel projet futur qui chercherait à déplacer les journalistes de leurs services respectifs.
La motion lit aussi un avertissement, déclarant que tout projet qui pourrait indirectement ou directement promouvoir une transversalité sera résisté et aboutira à l’émission immédiate d’un préavis de grève. Elle souligne également que la confiance envers le directeur de l’information, Jean-Philippe Baille, est rompue.
Il y a également une inquiétude à l’égard du projet de Rachida Dati. Le reste de l’article n’est disponible qu’aux abonnés.