Le directeur éditorial de La Provence, Aurélien Viers, a été réintégré dans ses fonctions, comme l’a dévoilé le journal le dimanche 24 mars. Viers avait été suspendu vendredi en raison d’un conflit lié à un titre concernant la visite d’Emmanuel Macron à Marseille, qui avait été considéré comme « ambigu » par la direction du journal, propriété du groupe CMA CGM, sous la houlette de Rodolphe Saadé.
Le communiqué de La Provence indique que suite à une réunion de travail avec le directeur général Gabriel d’Harcourt, ils sont parvenus à un accord favorable à Viers qui annule sa suspension.
Cependant, les journalistes du journal local qui ont protesté contre ce qu’ils ont décrit comme une « interférence éditoriale inacceptable », poursuivent leur grève initiée vendredi. Ils ont reçu le soutien des collègues de diverses publications appartenant au milliardaire franco-libanais Rodolphe Saadé.
Malgré cette résolution, un rassemblement prévu lundi matin devant le siège du journal à Marseille se déroulera comme prévu, car, selon un représentant du Syndicat national des journalistes (SNJ) à La Provence, « il demeure de nombreuses questions ». Il réitère que le titre qui a causé la suspension ne posait pas de problème.
C’est avec l’annonce de la suspension de M. Viers suite à un titre du journal local de jeudi « Emmanuel Macron est parti et nous, on reste toujours là… », citant les paroles d’un résident de La Castellane à Marseille, que la crise a débuté.
Une image illustrative comportant deux individus, vus de dos, observant une agente de police en patrouille dans une ville réputée être la deuxième plus grande en France, domine le titre. De façon inattendue, le chef de l’État a fait une apparition surprise le mardi pour annoncer une opération nommée « Nettoyage en grand », qu’il considérait comme une première dans la guerre contre le trafic de drogues.
Il est à noter que cette citation a été reportée en première page sans mention explicite de son origine. Cette omission a créé une certaine confusion parmi les lecteurs qui ont pensé que cette citation venait de trafiquants de drogue. La direction a admis dans son communiqué que cette erreur a mené à un rappel de l’éditeur en chef et a offert ses excuses pour l’absence de publication du journal le samedi, le dimanche et le lundi.
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