A trois mois du championnat d’Europe de football masculin en Allemagne, du 14 juin au 14 juillet, une nouvelle surprenante ébranle la scène sportive. La Fédération Allemande de Football (DFB) a dévoilé, le jeudi 21 mars, son plan de changer de fabricant d’équipements sportifs. C’est le géant américain Nike qui, au lieu de l’entreprise allemande Adidas, fournira les tenues de l’équipe nationale allemande à partir de 2027 et cela jusqu’en 2034. C’est une rupture significative dans l’histoire d’Adidas à Herzogenaurach en Bavière, ainsi que dans le football allemand.
Depuis plus de sept décennies, la marque avec les trois rayures a habillé continuellement les joueurs de l’équipe nationale d’Allemagne. Leur histoire est intimement liée; lors de la finale de la Coupe du Monde de 1954, appelée en Allemagne ‘le miracle de Berne’, la victoire de l’équipe allemande était due, en partie, aux chaussures spécialement conçues par Rudi Dassler, le fondateur d’Adidas. Depuis lors, la réussite de l’équipe allemande, quadruple championne du monde, s’est confondue avec celle d’Adidas. Aujourd’hui, Adidas est le deuxième plus grand fabricant d’équipements sportifs au monde, juste derrière Nike, qui est presque deux fois plus grand avec un chiffre d’affaires de 40 milliards d’euros.
La confirmation de l’affaire atteste que dans l’univers contemporain du football, le sentiment patriotique et l’histoire sont secondaires face aux enjeux financiers colossaux. D’après les détails révélés par le journal Handelsblatt, Nike a offert un minimum de 100 millions d’euros par saison, pouvant atteindre jusqu’à 800 millions d’euros pour la période 2027-2034, dans le but de fournir des équipements pour toutes les équipes nationales : féminines, juniors et masculines. Cela représenterait au minimum le double de ce qu’Adidas fournissait jusqu’à maintenant. La Fédération n’a pas commenté ces chiffres, se contentant de souligner que ce partenariat lui donnerait les moyens de stimuler largement le développement du football en Allemagne dans les années à venir. Subissant des difficultés financières suite à l’échec de son association avec le controversé rappeur Kanye West et sa marque Yeezy, Adidas n’a apparemment pas souhaité égaler l’offre américaine.
« Un jouet entre les mains des multinationales »
Dans une nation où le football, à l’instar de l’industrie, est un symbole majeur de fierté nationale, ce revirement a suscité des réactions passionnées dans les cercles politiques. À Munich, Markus Söder, président très conservateur de la région de Bavière, a qualifié de « déplorable et incompréhensible » la fin de l’association entre Adidas et la DFB : « Le football allemand, c’est l’expression pure de la culture populaire, et non pas un jouet entre les mains des multinationales. »
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