Taylor Swift, Seventeen, Stray Kids, Drake et The Weeknd alimentent un intérêt mondial pour la musique enregistrée, qui est clairement en train de prospérer. De plus en plus de personnes, parmi les huit milliards d’habitants du monde, adoptent le streaming musical. Selon le rapport mondial sur la musique 2024 de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), nous avons assisté en 2023 pour la première fois à 500 millions d’abonnements payants aux services de streaming musical, soit environ 667 millions d’utilisateurs si l’on tient compte des offres familiales.
Bien que la musique enregistrée ait connu une crise majeure au début des années 2000, l’IFPI est optimiste quant à son avenir. En 2023, nous avons vu pour la neuvième année consécutive une augmentation de 10,2 % du revenu, s’élevant à 28,6 milliards de dollars (26,16 milliards d’euros), par rapport à 2022. La majorité de cette croissance est due aux abonnements de streaming, qui représentent maintenant près de la moitié du marché.
Selon le rapport, l’amélioration est largement due à l’augmentation des tarifs des plateformes. Cependant, une surprise a été la forte performance des ventes de CD, stimulée par l’intérêt pour la K-pop, et des ventes déjà solides de vinyles. Ces revenus « physiques » ont connu une augmentation de 13,4 % en 2023. « C’est la troisième année consécutive que les revenus numériques et physiques augmentent simultanément », note le rapport.
L’ensemble du globe a vu une augmentation des revenus : Etats-Unis et Canada (+7,4%), Europe (+8,9%), Asie (+14,9%), Amérique latine (+19,4%), Océanie (+10,4%), Moyen-Orient et Nord de l’Afrique (+14,4%) et l’Afrique sub-saharienne (+24,7%). Parmi les cinq nations majeures, les Etats-Unis dominent, suivis par le Japon, le Royaume-Uni, la Grande-Bretagne et enfin la Chine. Notons que cette dernière a connu la plus grande expansion (25,9%). La France tombe à la sixième place.
Selon l’IFPI, ces résultats sont « attribuables à l’engagement constant des labels musicaux dans les projets et les carrières des artistes ». Lauri Rechardt, directeur juridique et co-directeur par intérim de l’IFPI, reconnaît aussi les problèmes du secteur : « Il est crucial de comprendre les défis auxquels l’industrie est confrontée, incluant la fraude de streaming et le piratage numérique sous toutes ses facettes ». Il ne révèle cependant pas le total des pertes financières dû à ces actions. Tout comme d’autres directeurs de grandes entreprises qui voient d’un bon œil l’avenir promettant de l’intelligence artificielle, il craint également « le danger potentiel des abus provoqués par l’intelligence artificielle générative si elle n’est pas mise en place de manière responsable, éthique et respectueuse des droits des artistes et producteurs ».
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