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Ce mardi 12 octobre Emmanuel Macron présente à l’Élysée son plan « France 2030 ». C’est un plan d’investissement d’une trentaine de milliards d’euros pour « faire émerger dans notre pays et en Europe les champions de demain ».
« France 2030 » concernera principalement quelques secteurs : des semi-conducteurs aux batteries électriques. Vers l’intelligence artificielle, les avions à faible émission de carbone et l’agriculture. L’énergie nucléaire sera aussi l’une des questions clés pour 2022.
Chacun d’entre eux vise à soutenir la transition écologique :
« La planète est confrontée à des défis historiques. Le premier étant évidemment le défi climatique, environnemental, c’est à dire le problème des dérèglements climatiques et de la réduction de la biodiversité », débute le chef de l’Etat. « C’est un défi profond qui change évidemment nos moyens de produire, de produire d’abord de l’énergie, de faire l’industrie, de nous déplacer, de consommer, de nous alimenter ».
Il a ensuite énuméré deux autres défis majeurs que le plan « France 2030 » entend relever.
Tout d’abord, le défi démographique : il l’a décrit comme « un impensé de nos politiques publiques » ces dernières années, il est qualifié par le président de la République comme « colossal ».
L’autre grand défi est l’inégalité : « Quelque chose est en train de s’enrayer dans notre système, qui est un dérèglement de l’organisation du de notre économie mondiale. L’explosion des déséquilibres, en particulier au sein de nos économies. Tout ça est en train de créer une série de chocs, des chocs démocratiques dans nos sociétés » a noté Macron.
« France 2030 » vise un déploiement rapide avec le déblocage de 30 milliards d’euros sur cinq ans. Ainsi, d’ici 2030, il y aura déjà « des projets sortis de terre », assure l’entourage du président.
Une première tranche de ce budget sera incluse dans le projet de budget pour 2022, qui est actuellement examiné au Parlement.
L’objectif est de développer différents secteurs industriels dans l’Hexagone pour retrouver une certaine souveraineté économique. La pandémie a en effet mis en évidence la dépendance française et européenne vis-à-vis des chaînes de production asiatiques.
Il y a des « leçons à tirer de la pandémie », a déclaré Macron lors de son discours. Il a souligné que « nous devons aussi tirer cette leçon de la crise : la dépendance la plus forte et relative est une chose, mais nous devons redéfinir les termes d’une indépendance productive française et européenne ».
Le chef de l’État a ensuite salué « la force du modèle éducatif et social français » et « l’extraordinaire accélération de l’innovation ».
Il a déclaré qu’au cours des deux dernières années, la France a connu une grande croissance industrielle, après une période de crise en 2008.
« Nous avons atteint un niveau d’apprentis et d’alternants que nous n’avions jamais atteint, malgré la crise sanitaire » s’est réjoui le président.
L’un des objectifs de cette opération est certainement de remettre l’économie au cœur de la campagne face à certains candidats qui l’accusent d’accélérer « le déclassement » ou « le déclin » de la France.
Cette présentation a également un but politique, après tout, les élections présidentielles sont dans six mois. C’est une sorte de première pierre angulaire qu’Emmanuel Macron défendra lorsqu’il sera candidat.
« Il veut se présenter comme un président visionnaire, bâtisseur et protecteur », appuie auprès du Parisien un ministre pour qui cet ambitieux plan n’a pas d’autre finalité « que de poser les bases de son futur programme présidentiel ».
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