Avec ou sans les murs ? Quand vous achetez un commerce, vous n’achetez pas obligatoirement les murs avec.
Vous pouvez vous contenter de prendre le contrôle du matériel, du bail, ainsi que le nom de l’enseigne.
Dans cette hypothèse, vous ne ferez qu’occuper les lieux, en payant un loyer.
Il s’agit alors d’un bail commercial, dont la durée légale est de neuf ans.
Au-delà, si le propriétaire décide de reprendre son local, le locataire est obligé de quitter les lieux.
Le propriétaire est simplement tenu de lui verser une indemnité d’éviction, destinée à compenser la perte du commerce.
Si le fonds de commerce comprend les murs, vous devenez propriétaire des lieux.
Evaluer le chiffre d’affaires potentiel Pour cela, il n’est pas obligatoire d’effectuer une étude de marché.
Les données financières du commerce sur les trois dernières années devraient vous permettre d’évaluer votre achat dans son secteur.
Demandez au vendeur de vous fournir des documents précis (chiffre d’affaires et bénéfice réalisé).
Ne vous laissez pas tromper par les chiffres qu’il vous présente.
Si vous décidez d’acheter un restaurant par exemple, vérifiez bien si le nombre de couverts indiqués est envisageable et si la valeur du ticket moyen correspond à la réalité.
Inutile de racheter un restaurant qui surnage difficilement et est voué à perte dans tous les cas.
De même, prenez le temps de vous renseigner sur les travaux envisagés dans le secteur : si la zone devient piétonne, ou que le lycée voisin ferme, vous risquez de ne pas avoir autant de clients qu’on veut bien vous le faire croire.
Une fois votre décision prise, n’oubliez pas que le prix affiché est hors frais de notaire (comptez 6 à 7% du prix de vente) et qu’il vous faudra également payer les frais d’immatriculation (de l’ordre de 180 à 400€ selon le statut choisi).
Financer l’achat du fonds de commerce Acheter un commerce nécessite une source de financement.
Les banques peuvent vous faire des prêts, mais pas sans apport personnel (sauf à voir les prix exploser).
Les établissements financiers peuvent exiger des apports personnels de l’ordre de 20 à 30% du prix du fonds de commerce.
Plus vous apporterez de fonds personnels, plus vous convaincrez les banques de votre sérieux, et plus elles seront enclines à vous accorder des prêts.
Il existe des organismes spéciaux qui peuvent vous octroyer des prêts d’honneur.
Ces prêts d’honneur ne s’obtiennent pas sans condition, mais ils ont l’avantage d’être libres d’intérêts.
Pensez toutefois à justifier votre projet, et prouvez qu’il est en adéquation avec vos compétences et votre passé.