Les producteurs de lait sont en alerte.
La conjoncture est très mauvaise, et sans doute, leurs exploitations vont-elles devoir se modifier afin de passer le cap très difficile que va être l’année 2011.
Patrick Gauthier, établi à Corneuil (27-Eure), a un troupeau de 100 vaches laitières.
Il exploite sa ferme en compagnie de ses deux fils.
Il déclare : « Nous produisons environ 750000l de lait par an.
Nous disposons de 150ha de terres, dont 40 sont cultivées avec des céréales, le reste est en pâturage.
Afin d’augmenter la production laitière, une nourriture complémentaire est nécessaire.
Cette nourriture est obtenue à partir de céréales (tourteau de colza et drèche de blé notamment) dont les prix sont en forte hausse ces derniers temps.
Notre souci principal cette année consiste à trouver un substitut afin de réduire les coûts.
La sécheresse prévue pour la saison 2011 ne va certainement pas arranger les choses.
Les céréales seront sans doute rares, et faute de trouver suffisamment de nourriture à un prix acceptable, nous devrons nous résoudre à faire abattre une partie du troupeau.
Il nous faudrait diversifier notre activité, et faire de la culture céréalière afin de compenser les pertes.
» Marie-Claude Lecauzanet, quant à elle, possède un élevage situé à Montmorin, hameau de Roman-Blandey (27).
Elle gère son exploitation en compagnie de 2 associés et d’un ouvrier.
Elle dispose d’un troupeau de 43 vaches laitières en moyenne.
La production laitière atteint environ 360000l par année.
Elle déclare : « Nous disposons de 150ha, dont 40 sont consacrés aux pâtures et aux récoltes de foin.
Le reste est consacré à la culture de céréales classiques, blé, maïs, etc.
La hausse du prix du lait ne compense pas la hausse des nourritures complémentaires.
Par chance, comme nous produisons aussi des céréales dont les cours sont hauts, nous pouvons compenser et maintenir pour notre exploitation un taux de rentabilité acceptable.
«
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