Si l’embellie immobilière commence à se faire ressentir dans l’Hexagone, certaines villes comme Marseille connaissent une chute des prix dans le locatif.
L’immobilier voit rouge. D’après une étude réalisée par « Clameur » (Connaître les Loyers et Analyser les Marchés sur les Espaces Urbains et Ruraux), le premier trimestre de l’année 2015 a connu une chute de 7% par rapport à l’année précédente dans le marché de la location à Marseille. Ainsi, il ressort que le prix moyen de la location dans la ville est maintenant de 11,50 euros le mètre carré quand il était à 12 euros en 2014 et 12,50 euros en 2013. Une nette baisse donc pour ce marché, notamment dans la location d’appartement.
Moins de rénovation d’appartements à Marseille
Ainsi, on observe une baisse de l’ordre de 9,4% pour ce qui concerne les studios et de 7,6% pour les logements de deux pièces. Cette chute des prix du locatif touche tous les quartiers de Marseille, à l’exception du 11e. Pour certains arrondissements la chute est tout simplement spectaculaire sur une période aussi courte. Le 16e arrondissement voit en effet ses prix chuter de 14,5% sur un an quand le 1er connait une baisse des prix de 8,4% et me 6e de près de 11%, à 10,9%.
« L’immobilier est toujours cyclique, fait remarquer Jean-Pierre Preyre, président de la Chambre Marseille-UNIS (Union des syndicats de l’immobilier). Eh bien là, on peut dire que nous sommes dans un gros creux ». Michel Mouillart, directeur de l’observatoire Clameur précise que l’on « constate habituellement une baisse du marché au début de l’année, puis une reprise au printemps qui permet de rééquilibrer les choses. Mais cette année, cela n’a pas été le cas. C’est la première fois que cela arrive depuis 1998 ».
Des loyers peu élevés dans la location
La principale raison de cette chute continue des loyers dans la location marseillaise est la vétusté d’un nombre important de logements et le manque de rénovation de la part des propriétaires. Il ressort ainsi que seuls 13% des logements de la ville sont de nouveau disponibles sur le marché après une rénovation, contre 26% dans une ville comme Lyon et près de 40% dans la capitale. « Quand le niveau des loyers est peu élevé, comme c’est le cas ici, l’incitation à engager des travaux d’entretien est forcément plus faible », explique Mr Mouillart.
Dans le même temps bien entendu, le marché de la transaction continue également de baisser dans la cité phocéenne avec des prix au m² qui ont retrouvé leur niveau de 2006, après une hausse en moyenne de 160% dans le neuf et l’ancien depuis le début des années 2000, comme cet article du magazine Challenges le détaille parfaitement.
Laisser un commentaire