Dans une interview donnée au site Usine Nouvelle, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a accusé Free d’être responsable de la déstabilisation du marché des télécommunications en France.
Selon Arnaud Montebourg, l’arrivée de Free dans la téléphonie mobile aurait fortement impacté le marché des télécommunications ainsi que celui des équipementiers, dont des entreprises comme Alcatel.
« Nos prédécesseurs nous ont légué un champ de ruines. Tout a été laissé à l’abandon. On a préféré soutenir les heures supplémentaires plutôt que le chômage partiel. C’était un choix borgne et même aveugle. Il y a eu d’autres décisions très graves comme celles prise sur le secteur de la téléphonie. On a déstabilisé les opérateurs en place et placé Alcatel dans une situation de grande difficulté pour mettre en selle Huaweï et ZTE dans les systèmes de télécommunications européens » a-t-il déclaré.
Free Mobile dans le collimateur du gouvernement ?
Il explique ainsi que « la course au low-cost avec l’arrivée de Free a eu des conséquences sur les opérateurs, sur la sous-traitance, sur les fournisseurs. Et la situation d’Alcatel s’est aggravée : -40 % en un an en France. On ne peut le nier. Dans la téléphonie, nos prédécesseurs nous ont laissé un capharnaüm. Nous commençons à y remettre de l’ordre ».
Sauf qu’il apparaît que Free Mobile travaille conjointement avec un opérateur qui n’est pas asiatique, contrairement à ses concurrents, mais européen. La société de Xavier Niel a en effet conclu un partenariat pour ses infrastructures réseau avec l’équipementier finlandais Nokia Siemens Networks.
Le ministre enfonce le clou en affirmant que : « Casser les prix peut sembler de bonne guerre, mais cela a eu pour conséquence deux plans sociaux annoncés, chez SFR et Bouygues, des destructions d’emplois dans la sous-traitance, la précarisation des travailleurs chez Free, les délocalisations accélérées dans les centres d’appels, l’aggravation des difficultés d’Alcatel. Xavier Niel n’est pas responsable des choix de François Fillon en faveur de la 4e licence mais la situation objective nous oblige à prendre des mesures pour rééquilibrer la situation ».
Seul petit bémol, Free mobile a créé plus de 2000 emplois en France depuis son lancement en janvier 2012, dont deux centres d’appels sur la région parisienne. Et d’autre part, son directeur Xavier Niel annonçait il y a quelques semaines dans un entretien au magazine Capital que son entreprise n’avait pas créé d’emplois à l’étranger de puis plus de deux ans.
Bonjour
Quelle histoire, personnellement, je ne pense pas qu’un seul opérateur peut avoir un aussi grand impact sur le marché de la téléphonie mobile mais ce n’est que mon avis!:)