Le gouvernement a finalement repris l’essentiel des mesures proposées par le rapport Gallois, telles que la création d’un crédit d’impôt de 20 milliards d’euros pour les entreprises.
Le « coût du travail » sera ainsi abaissé de 20 milliards d’euros répartis sur trois années, dont « 10 milliards d’euros la première année puis 5 milliards les deux années suivantes » a expliqué le premier Ministre, ajoutant que cela équivalait à « une baisse de 6% du coût du travail« .
Le financement de ce crédit d’impôt se fera par la mise en place de 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires ainsi que par une augmentation du taux de TVA, qui passera de 19,6% à 20% d’ici 2014. Cette mesure, vivement contestée par le candidat Hollande durant sa campagne, deviendra donc un des fers de lance de la politique économique du gouvernement.
« Le gouvernement proposera que le taux intermédiaire, (…) notamment dans la restauration passe de 7% à 10% » a annoncé Mr Ayrault. Seuls les « les produits de première nécessité » tel que l’alimentation ou l’énergie, le taux de TVA sera abaissé de 5,5% à 5%, afin de pas pénaliser les ménages les plus fragiles. Pour finir, ce crédit d’impôt sera aussi financé par la création d’une nouvelle fiscalité écologique qui devrait être en place en 2016.
François Fillon (UMP) a estimé ce matin sur BFM Tv que « c’est une mesure compliquée, qui n’aura aucun effet avant 2014« , déplorant qu’ « il n’y aura pas de choc de compétitivité » comme le demandaient la droite et le MEDEF. De son côté Jean-François Copé (UMP) considère que ce crédit d’impôt est « une usine à gaz technocratique« .
A gauche, les réactions ne se sont pas fait attendre. Ainsi, Jean-Luc Mélenchon estime pour sa part que « tout est à jeter » dans le rapport Gallois. L’ancien candidat à la présidentielle a fustigé « une comédie » autour de ce rapport, avec « pendant des semaines, un matraquage sur le thème: le prix du travail est excessif, répété sur tous les tons et sur toutes les antennes. Ce matin, l’oeuf est pondu et que voyons-nous ? Le prix du travail est excessif ! « .
Mr Mélenchon explique que « ce qui coûte cher en France, c’est le coût du capital. On paye deux fois plus d’argent pour les dividendes aux actionnaires qu’on en paye pour les cotisations sociales« .
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Ce type de mesure serait-il envisageable en France ?