Malgré des résultats en bourse plutôt décevants, Facebook voit son chiffre d’affaire augmenter de 32% pour s’établir à 1,18 milliard. Pourtant, le groupe n’aura payé que 250 000 euros d’impôts pour sa filiale britannique.
Selon une information du Guardian, Facebook UK n’aura payé que 243 242 euros d’impôts sur les sociétés sur l’année 2011 au fisc britannique. Un chiffre d’autant plus surprenant que Facebook a versé 340 000 euros de salaires à ses 90 employés qui travaillent au siège européen de Dublin en Irlande.
Un montage financier très simple permet à de nombreux groupes d’échapper à une assiette d’imposition trop élevée. Il leur suffit en effet de baser leur siège social dans un pays où la fiscalité est plus clémente, comme le Luxembourg ou l’Irlande, et ensuite de déclarer les recettes dans le pays où se trouve le siège social. Ainsi, un produit acheté sur le territoire français ne sera pas taxé par la TVA française mais sera soumis aux règles fiscales du pays où est le siège.
Ainsi, Facebook n’aura déclaré pour l’année 2011 que 25,3 millions d’euros de chiffre d’affaires alors que selon les analystes ce chiffre aurait plutôt dû approcher les 220 millions d’euros. « Facebook s’adonne à une pratique courante dans le domaine des entreprises informatiques » a constaté l’expert-comptable Richard Murphy, interrogé par le Guardian.
Facebook n’est pas la seule entreprise du secteur des nouvelles technologies à s’adonner à ce genre de pratiques fiscales. D’autres grands groupes comme Yahoo!, Google ou bien Amazon utilisent ce type de montages financiers. Google n’aura ainsi payé que 5 millions d’euros d’impôts en France en 2011 pour un chiffre d’affaires estimé entre 1,25 et 1,4 milliard d’euros…