La Cour des comptes a remis hier au chef de l'État son rapport annuel sur les comptes de l'État. En en présentant, mercredi les grandes lignes, le premier président de la Cour, Didier Migaud, a insisté sur la nécessité de conduire l'effort de redressement dans toutes les entités publiques.
La Cour des comptes a remis hier au chef de l’État son rapport annuel sur les comptes de l’État. En en présentant, mercredi les grandes lignes, le premier président de la Cour, Didier Migaud, a insisté sur la nécessité de conduire l’effort de redressement dans toutes les entités publiques.
Le déficit primaire structurel de la France atteignait 2,1 % du PIB fin 2011. A niveau constant, la dette publique pourrait atteindre 100 % du PIB en 2015 ou 2016, et 113 % à 122 % en 2020 selon la Cour des Comptes. Les charges d’intérêts représenteraient alors 4,5 % du PIB.
« Notre pays est entré dans la crise avec un déficit structurel qui était déjà de 3,7 % du PIB en 2007, comme un marathonien entrerait dans sa course lesté d’un sac de pierres », a expliqué le socialiste Migaud. La Cour, a-t-il rappelé, continue de conseiller « un effort structurel de redressement, suffisamment rapide et vigoureux, d’un point de PIB par an, soit 20 milliards par an pendant cinq ans ».
La haute juridiction financière donne toutefois acte au gouvernement de l’effort réalisé en 2011 (de l’ordre de 0,5 point de PIB), reconnaissant « une ampleur inconnue depuis les années 1994 à 1998 ». M. Migaud a qualifié ce résultat d’« encourageant », tout en faisant remarquer que « la quasi-totalité de l’amélioration structurelle a reposé en 2011 sur les hausses de prélèvements obligatoires ».
« La mobilisation de nouvelles recettes atteignant ses limites, le volet des dépenses devrait apporter une contribution beaucoup plus importante au redressement des comptes publics », a insisté M. Migaud.
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