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Retour triomphal de The Cure

La légendaire formation britannique The Cure, dirigée par l’irremplaçable Robert Smith, a lancé son premier opus depuis 2008, Songs of a Lost World, le vendredi 1er novembre. L’album a reçu un accueil très favorable des critiques des médias musicaux et généralistes du monde entier.

C’est le 14e album studio du groupe, célèbre pour ses hits des années 80 et 90 tels que « Boys Don’t Cry », « Close to Me » et « Friday I’m in Love ». L’esprit vif du groupe, Robert Smith, a toujours son style caractéristique à 65 ans, avec ses cheveux en bataille, ses yeux sombres et son rouge à lèvres marqué.

Les commentaires initiaux ont été très appréciés, comme celui du journal britannique Guardian, qui lui attribue cinq étoiles et considère que Songs of a Lost World est le meilleur album du groupe depuis Disintegration, sorti en 1989. Le journal décrit le groupe comme atteignant son sommet artistique : touchant et mélancolique, avec un son profond qui correspond à l’impact émotionnel des paroles.

Dans son compte-rendu, Associated Press évoque également ce nouvel album comme une étape importante dans l’histoire d’un groupe qui approche la cinquantaine. L’album « ne tente pas de répéter Friday I’m in Love ou In Between Days. C’est une grande avancée. C’est le meilleur album de The Cure depuis Disintegration. Espérons qu’il y en aura d’autres », s’exclame AP.

Mélancolie, Mort et Deuil

Songs of a Lost World, dont la sortie a été repoussée à plusieurs reprises, a été composé par Robert Smith alors qu’il était en deuil de plusieurs membres de sa famille. Le magazine Rolling Stones loue l’album, le décrivant comme « l’apocalyptique épopée triomphante qu’il était censé être, indubitablement le meilleur des Cure depuis Disintegration. Smith plonge dans les profondeurs de son coeur en toile d’araignée, s’enfonçant dans la perte et le chagrin de l’adulte ».

Il est indéniable que Robert Smith incarne à travers sa chanson des thèmes de mélancolie, de mort et de deuil, autant d’éléments qui dessinent l’aura gothique du groupe The Cure. « La mort est une réalité de plus en plus quotidienne. On a tendance à la romantiser lorsqu’on est jeune, mais cela change quand elle affecte nos proches et amis. C’est une toute autre histoire », a-t-il confié à la BBC avant la publication de leur album. Selon lui, « l’album est arrangé de sorte à vous transporter quelque part ». Le premier album du groupe après une interruption de seize ans est décrit par The Independent comme une « preuve gothique et sublime que personne ne fait mieux que The Cure en matière de douleur ».

The Cure, formé en 1976 à Crawley, Sussex (sud de l’Angleterre), n’avait pas publié de musique depuis 4.13 Dream en 2008. Cependant, le groupe, qui a vendu plus de 30 millions d’albums dans le monde, continue d’attirer les foules et de remplir les stades.

Pitchfork, bien que moins enthousiaste, en conclut que « le meilleur compliment que l’on puisse faire à Songs of a Lost World est qu’il semble déjà incontournable, une œuvre remplie de sagesse et de grâce qui est le prolongement naturel du moment où The Cure ont commencé à jouer de leurs instruments dans une église, il y a tant d’années de cela ».

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