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31 octobre 2024 16 h 44 min

« La Diplomate » S2 : Maison Blanche à l’ambassade

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NETFLIX – SUR DEMANDE – SÉRIE
Créée et co-écrite par un ancien scénariste de A la Maison Blanche et de Homeland, cette série de huit épisodes dont l’actrice principale est connue pour ses rôles précédents (Felicity Porter dans Felicity, et Elizabeth Jennings dans The Americans), a réussi à renouveler notre intérêt pour les productions Netflix au printemps 2023. L’anticipation de la deuxième saison de La Diplomate, publiée quelques jours avant les élections présidentielles américaines, est donc palpable. Le contexte ne peut être ignoré, la série aborde largement la question de la capacité d’une femme à assumer un rôle de leadership.

Dans la suite de l’intrigue, après une tentative d’assassinat par voiture piégée qui a presque tué son futur ex-époux, Hal (joué par Rufus Sewell), l’ambassadrice américaine Kate Wyler (interprétée par Keri Russell) suspecte le Premier ministre britannique (Rory Kinnear) d’être impliqué dans l’explosion qui a touché un porte-avions de la Couronne dans la saison précédente, ainsi que dans l’attentat contre son mari. Cela a entraîné sa mutation à Londres alors qu’elle était sur le point de s’installer à Kaboul.

Les actions expéditives du Premier ministre, notamment la rapide exécution du mercenaire russe responsable de l’attaque contre le porte-avions, semblent confirmer les soupçons de Kate. Cependant, il est possible que la source de ces révélations, une conseillère en coulisse aux intentions douteuses, soit également manipulée. La question qui se pose dans La Diplomate est toujours de savoir par qui – puisqu’une révélation en entraîne toujours une autre. Le conflit est latent.

Depuis son inauguration, la série fonctionne grâce à une ambiguïté : Non pas que Kate Wyler a été transférée à Londres en raison de sa profonde compréhension du Moyen-Orient, mais plutôt pour évaluer sa capacité à supplanter la vice-présidente actuelle, dont la réputation est menacée par un scandale dont la véritable nature est méconnue. La première apparition de cette vice-présidente au cours du cinquième épisode, incarnée par Allison Janney (une excellente décision de faire appel à celle qui a été l’assistante du président Bartlet pendant sept ans), libère la série d’un début de saison laborieux, enchevêtré dans sa propre complexité, et lui permet de renouer avec le dynamisme qui la caractérisait.

Le conflit qui s’installe entre les deux femmes donne un nouveau dynamisme à la saison, et l’énergie qui en émane permet d’oublier les incohérences et le rythme inégal de ses premiers jours. Cependant, cela n’efface pas complètement le fait que Debora Cahn et ses scénaristes ont presque complètement éliminé toute tension sexuelle et romantique de l’histoire, privant ainsi la série de son charme et de son humour, qui en faisaient une digne descendante des comédies romantiques hollywoodiennes.

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