Jean-Marc Rochette, 68 ans, peintre, sculpteur, auteur et dessinateur de bandes dessinées, a récemment publié « Débâcles » chez Les Etages, qui retrace ses voyages entre l’Antarctique et les Ecrins, en collaboration avec le photographe animalier Jérémie Villet. En 2022, Rochette a reçu beaucoup de reconnaissance pour son œuvre « La Dernière Reine » (Casterman), décerné meilleur livre de l’année par le magazine Lire. Depuis 2017, cet alpiniste réside dans un village situé au cœur des Ecrins et envisage d’ouvrir une galerie d’art à Grenoble, où nous avons eu l’occasion de le découvrir pendant une rencontre de trois heures.
Il soutient que sans un grave accident de montagne survenu à 20 ans, il n’en serait pas là où il est aujourd’hui. Rochette escaladait seul dans le Vercors lorsqu’une pierre lui a heurté la tête, lui causant une douleur insupportable et défigurant son visage. Selon ses propos, sa vie a pris un tournant radical à la suite de cet accident.
Rochette, qui aspirait à devenir guide de haute montagne, a commencé à ressentir de la peur après son accident. Ses ambitions ont changé après un voyage au Mali où il a escaladé des voies de 600 mètres de hauteur dans l’Hombori Tondo, il a réalisé qu’il prenait des risques inconsidérés. Pendant cette période, il avait commencé à dessiner. Par la suite, il a cessé l’escalade de haut niveau et ses œuvres ont été publiées.
Mon père, qui était docteur, a perdu la vie en Algérie en 1957. Suite à son décès, ma mère, veuve à l’âge de 26 ans, a repris ses études et m’a laissé aux bons soins de mes grands-parents du côté de Condrieu [Rhône]. Le père de ma mère était un rugbyste professionnel et ma grand-mère, fille de tenanciers de bar, gérait un petit restaurant au bord du Rhône. J’ai été éduqué par des personnes nées au début du 20ème siècle, c’était vraiment un autre univers.
En ce qui concerne mon père, il était originaire de l’Ardèche et venait d’une famille de paysans montagnards. Il parlait grec, latin et allemand et était un brillant étudiant. Exemplaire de l’ascension républicaine, il est devenu médecin. Je pense qu’il était un individu assez doux, qui n’était pas fait pour la guerre. Tout le contraire de son père qui était un héros de la Résistance, même s’il ne s’en est jamais vraiment remis. La mère de mon père, toujours en deuil, passait inaperçue. Elle portait toujours du noir car elle pleurait constamment la perte de ses deux frères dans la guerre de 1914-1918, puis celle de son fils. Elle était très pieuse, par contraste, mon grand-père était anticlérical. Ils vivaient dans la pauvreté. Mon père repose à Condrieu. Chaque week-end, mes grands-parents me conduisaient sur sa tombe.
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