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Films à l’affiche : sélection

Dans la foulée de la prochaine sortie d’Anora de Sean Baker, qui a remporté la Palme d’or à Cannes, quatre autres films inédits du réalisateur américain sont à noter. En parallèle, Carla et Moi, une nouvelle comédie new-yorkaise, est à l’affiche. Deux documentaires sont aussi à l’affiche, La Déposition et Coconut Head Generation. Mention spéciale à la prestation de Tahar Rahim dans le biopic Monsieur Aznavour.

Carla et Moi est un film captivant qui dépeint les névroses new-yorkaises. Jason Schwartzman incarne Ben, un chantre de synagogue en deuil qui a perdu non seulement son épouse mais également sa capacité à chanter. Au bout du rouleau, Ben erre dans la ville jusqu’à ce qu’il soit contraint de retourner vivre avec ses mères, Meira (Caroline Aaron) et Judith (Dolly de Leon). Le film suit le voyage turbulant de Ben, qui vagabonde dans un dédale d’événements invraisemblables et rocambolesques. Sa rencontre surprise avec son ancienne professeure de musique, la fantasque Carla, est particulièrement captivante, notamment lorsque celle-ci lui demande de préparer sa communion. Le film présente un regard délicieusement cruel sur le judaïsme contemporain à l’américaine. Carla et moi est un film américain réalisé par Nathan Silver avec Carol Kane, Jason Schwartzman, Caroline Aaron (1 h 51) dans les rôles principaux.

Quant à La Déposition, il s’agit d’un film poignant qui raconte le traumatisme d’un adolescent abusé par un prêtre.

Claudia Marschal a réalisé un document exceptionnel, intitulé « La Déposition », présenté lors du festival de Locarno et faisant partie de la Semaine de la critique. Ce documentaire traite de l’agression sexuelle qu’a subie Emmanuel Siess, le cousin de Marschal, lorsqu’il était adolescent, au début des années 90. Au centre du récit se trouve le prêtre Hubert, qui aurait abusé de Siess dans le village alsacien où il résidait avec sa famille. Les parents de Siess n’ont pas donné suite à ses déclarations, ce qui a mené à la clôture de l’enquête pour cause de prescription en mars 2024. Le film se concentre sur la déposition que Siess a livrée à la gendarmerie, le 2 décembre 2021, qu’il a par ailleurs enregistrée à l’insu du gendarme. Le gendarme, lors de cet entretien, fait preuve d’une grande empathie, s’efforçant de comprendre la victime et de bien définir les événements. Les autorités ont même accepté que l’enregistrement soit utilisé dans le film. Le film de Marschal s’apparente donc à une archive sonore, rythmée par le bruit des touches du clavier du gendarme, et illustrée par des images variées (Super 8, téléphone portable, plans fixes) qui reviennent sur le traumatisme subi. L’article complet est réservé aux abonnés.

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