Le jeudi 17 octobre sur ARTE à 20h55, une série évoque l’événement de 1997 où IBM, symbole de la suprématie américaine à cette époque, a proposé un match retour à Garry Kasparov, champion d’échecs d’origine russe et ancien citoyen soviétique. Un an auparavant, Kasparov avait remporté une victoire sur Deep Blue, présenté par IBM comme le superordinateur le plus avancé de son temps. Cette série intitulée « Rematch » raconte cette revanche entre le capitalisme imposant et un ex-subject de « l’empire du mal ».
« Rematch » nous emmène dans un voyage à travers les enjeux de cette confrontation, peignant un tableau du tournant du XXe siècle. C’était un moment où l’on pouvait espérer la fin de l’histoire, la résolution des différends géopolitiques et construire une utopie technologique sur le terrain vierge laissé par la fin de la Guerre Froide. La série dépeint la montée d’internet, l’importance croissante de l’entrepreneuriat et la commercialisation de la célébrité.
L’abondance de cette époque est capturée dans la structure traditionnelle d’une narration par épisode, conçue bien avant l’invention du premier circuit imprimé. Pour une meilleure compréhension, les acteurs parlent anglais, y compris dans les retours en arrière qui nous ramènent à l’enfance soviétique de Kasparov (joué par Christian Cooke). C’est un trio instable.
L’individu incarne parfaitement les caractéristiques d’un génie solitaire, amplifiées par sa jeunesse (il n’a que 34 ans à l’époque, et il est une star internationale depuis sa victoire sur Karpov douze ans auparavant). Christian Cooke souligne le nervosité et le tourment intérieur de son personnage, alimentés par la paranoïa engendrée par ses interactions quotidiennes avec les services soviétiques. Sa mère (interprétée par l’actrice danoise Trine Dyrholm) reste la seule en qui il confie. Aidan Quinn en revanche, incarne son manageur américain, reprenant ainsi un personnage commun qu’il avait incarné dans la série Elementary, une adaptation moderne des exploits de Sherlock Holmes à l’époque contemporaine (il était le correspondant new-yorkais de l’inspecteur Lestrade).
Face à ce trio complexe, les créateurs de Rematch introduisent IBM comme une entité aussi glaciale que son ordinateur est apte à surchauffer face à un imprévu. Cette indifférence envers l’humanité est personnifiée par Helen Brock (Sarah Bolger) un personnage inventé pour l’histoire qui délaisse son nouveau-né afin de mieux aider la machine à triompher du champion.
Pour trouver un soupçon d’ambiguïté dans la série, il faut se tourner vers les assistants de Deep Blue. L’ingénieur qui a conçu la machine est surnommé PC, tel le produit phare de l’entreprise. Orion Lee, l’acteur qui incarne ce rôle, le dépeint comme un simple ouvrier qui voit dans le match une chance d’obtenir de la reconnaissance. Il est épaulé par un grand maître de faible renommée, Paul Nelson (Tom Austen), qui oscille entre l’excitation de voir Kasparov perdre et l’horreur causée par cette violation.
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