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Album ludique de Lagy Gaga : « Arlequin »

La réputée Lady Gaga, originaire de New York, connue pour avoir porté une robe conçue de morceaux de boeuf cru en 2010, ne se limite pas à son titre de reine du dance-pop, établi avec le succès fulgurant de ses deux premiers albums, The Fame (2008) et Born This Way (2011). En plus de ces réalisations, elle a également démontré son penchant pour le jazz, se présentant comme une collaboratrice fiable du chanteur Tony Bennett (1926-2023) pour deux albums (Cheek to Cheek en 2014, Love for Sale en 2021). Elle a ensuite excellé dans l’adaptation country-pop du film A Star Is Born en 2018, aux côtés de l’acteur et réalisateur Bradley Cooper.

Il est donc logique que le personnage de Harley Quinn, une musicothérapeute dérangée qui tombe follement amoureuse du Joker, soit un rôle parfait pour sa troisième grande apparition au cinéma. Lady Gaga a beaucoup aimé jouer ce personnage féminin, qui a fait sa première apparition dans les années 1990 chez DC Comics, au point de lui consacrer un album, Harlequin, qui a été publié le vendredi 27 septembre, juste avant la sortie en salle de Joker: folie à deux, par Todd Phillips, le mercredi 2 octobre.

Le projet Joker Face, qui suit Poker Face, est plutôt intrigant puisqu’il ne s’agit pas d’une bande originale. Il compile en effet des classiques de la musique américaine avec une œuvre confiée, tout comme pour la première partie, à Hildur Gudnadottir, la compositrice et violoncelliste islandaise. Il contient néanmoins des mélodies du film, comme That’s Entertainment (tiré du Tous en scène de Vincente Minnelli), l’agréable Close to You, une collaboration entre Burt Bacharach et Hal David popularisée par The Carpenters en 1970, ou encore Smile de Charles Chaplin, présenté ici dans une version piano-bar pour restaurant haut de gamme.

Sans révolutionner l’art de la reprise, qui inonde déjà le marché pop, Lady Gaga semble plus à l’aise – dès Good Morning et Get Happy – dans le catalogue de Judy Garland que dans celui de Zizi Jeanmaire. Elle avait auparavant interprété Mon truc en plumes pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, le 26 juillet. Malgré la continuité apparente avec les albums de Tony Bennett, Harlequin est néanmoins dépourvu d’une orientation musicale claire, oscillant entre le big band attendu, la fanfare de la Nouvelle-Orléans et l’ardeur d’une église gospel avec son orgue Hammond. Il y a peu de surprises, mis à part Oh When The Saints, sur une cadence rockabilly, ou World on a String, une chanson écrite pour l’ouverture du Cotton Club et revisitée en romance des années 50 avec une importante vibration de guitare.

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