Avez-vous déjà fredonné une chanson de Vladimir Cosma ? L’Auteur de la bande originale pour des films comme Le Grand Blond avec une chaussure noire, Rabbi Jacob et Le Dîner de cons a créé plus de 300 musiques de film. Né en Roumanie en 1940, il a déménagé en France à l’âge de 22 ans. Reconnu comme une icône de la culture populaire française, Cosma se souvient encore de ses débuts modestes et des rencontres enrichissantes qui ont façonné son parcours.
Sa carrière aurait pu prendre une tournure différente si, étant enfant, il n’avait pas appris à jouer du violon quand il s’aspirait à jouer du piano. Étant donné le manque d’espace dans son appartement à Bucarest, l’achat d’un piano s’avérait impossible. Cependant, c’est cette contrainte qui a suscité son amour pour la mélodie, qui est le noyau de chaque morceau musical. Selon lui, sans mélodie, il est impossible de composer une symphonie ou d’écrire un roman.
Issue d’une famille de musiciens chevronnés en Roumanie, avec une mère compositrice, un père pianiste et chef d’orchestre, et un oncle compositeur, il était presque inévitable que Cosma poursuive une carrière musicale. Malgré les tentatives d’exploration d’autres domaines comme les mathématiques, il retournait toujours à la musique, attiré comme par un aimant. Son père lui a donné un violon dès l’âge de 4 ans et depuis lors, il n’y avait aucun autre chemin pour lui.
Un événement particulier survenu à l’âge de 8 ans, alors qu’il commençait à se produire lors de concerts, sera déterminant pour le jeune prodige qu’il était…
Un jour, alors que je donnais une performance du concerto en la mineur de Bach, j’étais si immergé dans la musique que je fermais les yeux en jouant. À la conclusion du concert, une femme âgée, Cecilia Nitulescu-Lupu, qui était renommée comme la meilleure professeure de violon en Roumanie à ce moment, m’a approché pour m’interroger sur mon geste. Quand j’ai répondu que la beauté de la musique m’avait emporté, elle m’a répliqué assez brusquement que ce n’était pas ma place d’être emporté par la musique, mais cela devait être l’expérience du public. Elle m’a ensuite conseillé de garder les yeux ouverts lors de ma performance car mon bras droit n’était pas aligné perpendiculairement aux cordes du violon. Ses commentaires ont été révélateurs pour moi, ils m’ont fait comprendre que jouer de la musique ne concerne pas uniquement le musicien mais surtout le public.
Cet article n’est pas terminé, il reste 80.11% a lire. La suite est disponible pour les abonnés.
Laisser un commentaire