Depuis longtemps, Mohammad Rasoulof, un réalisateur iranien indépendant de 51 ans, subit des persécutions continues de la part du gouvernement de son pays. Que ce soit des interrogatoires, des menaces, la saisie de son passeport, l’interdiction de filmer ou l’incarcération, il a fait face à tout. Le 8 mai, il est condamné à une peine de huit ans de prison pour avoir porté atteinte à la « sécurité de l’Etat ». Rasoulof s’évade clandestinement vers l’Allemagne qui lui accorde l’asile. Après avoir été présenté en compétition au Festival de Cannes en mai, son dernier film, « Les Graines du figuier sauvage », une histoire familiale de la pensée totalitaire, est sorti en France aujourd’hui.
Quand on lui demande comment l’idée de ce film lui est parvenue, Rasoulof répond qu’il a connu suffisamment de personnes fidèles à ce régime lors d’interrogatoires ou en prison pour finalement inspirer l’idée. Toutefois, il y a eu un déclencheur spécifique. Lors de son incarceration récente suite à la répression faite à la campagne pour le mouvement « Femme, vie, liberté », une délégation de hauts responsables du régime lui a rendu visite. L’un d’eux s’est avancé vers Rasoulof, lui a présenté son stylo, et a déclaré : « Je suis attristé de voir des personnes comme vous parmi nous. Je suis démuni face aux questions de ma femme et de mes enfants concernant nos agissements. »
Il y a une question qui a été posée à maintes reprises concernant vos films ou ceux de Jafar Panahi : Comment un cinéaste, victime de la surveillance d’état constante, peut-il réussir à réaliser un film clandestin ?
Dans le cadre de l’apprentissage pour jouer contre un adversaire, on observe soigneusement et utilise une variété de stratégies, comme diriger sans être physiquement sur le plateau. Un projet qui a montré un grand défi pour moi a été « Les Graines du figuier sauvage ». Pour être précis, j’en suis arrivé à un moment où chaque jour me semblait être le dernier de la production. Sincèrement, je doutais de pouvoir le réaliser entièrement.
Depuis longtemps, je subis des persécutions du gouvernement iranien. Alors, qu’est-ce qui a justifié ma décision de m’exiler cette fois-ci ? En vérité, j’ai quitté l’Iran pour la première fois sans intention de revenir. Ma décision est dictée par une transformation de l’intensité de répression exercée contre moi. On m’a alors classé parmi ceux qui présentent une menace à la sécurité de l’Etat. J’ai pris conscience de cet état de fait lors de mon dernier emprisonnement, et compris que l’ére de changement approchait. Quand j’ai été informé de ma future condamnation à l’emprisonnement, j’avais juste fini le tournage secret de ce film. Tout à coup, j’avais seulement deux heures pour décider de mon avenir. La volonté de continuer à raconter des histoires qui comptent pour moi m’a finalement poussé à partir – en entreprenant un voyage qui pourrait durer plus longtemps que les précédents.
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