D’une manière inattendue, le sixième album en solo de la rockstar américaine Jack White, ancien membre des White Stripes et à la tête du label Third Man Records, a été publié au cœur de l’été par une méthode de distribution inhabituelle. Le vendredi 19 juillet, sans aucune annonce préliminaire, les consommateurs des magasins Third Man Records à Londres, Nashville et Detroit (dont Jack White est propriétaire) ont reçu une étrange enveloppe vinyle blanche simplement estampillée « No Name » avec leurs achats. Ce n’est que lorsqu’ils ont fait tourner le 33 tours sur la platine qu’ils ont découvert qu’il s’agissait en fait du sixième album studio de Jack White III.
En très peu de temps, l’album a été piraté et partagé en ligne, avec l’encouragement de son créateur. Les exemplaires précieux se négocient maintenant jusqu’à 1 800 euros sur le site de vente en ligne Discogs.com. Disponible en version numérique à partir du 2 août et dans certaines boutiques de disques indépendants au format physique (dans une édition vinyle bleu limitée), « No Name » est, depuis le 15 septembre, distribué massivement en CD et vinyle. Avec cette campagne de promotion, le héros de la guitare des années 2000 et l’expert en marketing prouve qu’il a toujours une longueur d’avance.
En effet, le dirigeant du label Third Man Records possède son propre studio d’enregistrement à Nashville, Tennessee, ainsi qu’une usine de pressage de vinyles. Complètement autonome, il peut contrôler toutes les phases (création, pressage, distribution dans ses boutiques), ce qui le distingue dans l’industrie musicale. L’enfant terrible du rock a également improvisé une tournée dans des petits clubs aux États-Unis, tous les concerts étant complets, rappelant le bon vieux temps des White Stripes.
Le matériel, tout comme son titre « sans nom », va droit au but, sans artifices. Nous n’avons pas ressenti une telle urgence dans l’esprit de Tim Burton du rock depuis la dissolution de son dynamique duo avec la batteuse Meg White en 2011.
Riffs électrisés.
Que ce soit en solo ou dans le cadre de ses initiatives parallèles – The Dead Weather et The Raconteurs -, le musicien et producteur a eu tendance à sortir des albums de plus en plus élaborés et arrangés ces dernières années. Cependant, après la sortie de Fear of the Dawn et Entering Heaven Alive en 2022, deux albums riches et diversifiés, No Name marque son retour à l’essence de son galvanisant blues punk garage. Entouré du bassiste de toujours Dominic John Davis, du batteur de The Raconteurs, Patrick Keeler, et du claviériste Bobby Emmett (une addition récente), le native de « Detroit Rock City » nous livre un album brut, sans aucune pause.
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