Après dix ans de collaboration avec Charline Vanhoenacker, Guillaume Meurice a lancé son émission intitulée « La Dernière » sur Radio Nova, apportant ainsi sa particularité France Inter à la station. Suite à son licenciement de la station publique en juin, suite à sa plaisanterie polémique sur le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, qui a entrainé l’annulation du programme satirique politique « Le Grand Dimanche soir », Meurice a trouvé une nouvelle maison chez Radio Nova.
Le premier épisode de « La Dernière », diffusé le dimanche 8 septembre, a posé les bases de ce nouveau format, alliant une vision provocatrice de l’actualité à une atmosphère conviviale. Le programme n’est pas une copie de « Le Grand Dimanche soir », mais la ressemblance est marquée. Avec le même jour de diffusion, le même horaire (de 18h aà 20h), le même rédacteur en chef– Ramzi Assadi–, les mêmes collaborateurs, comme Aymeric Lompret et Juliette Arnaud, et une diffusion en direct devant un public (cette fois-ci au théâtre L’Européen, où les billets coûtent 17 euros).
Le « Journal des bonnes nouvelles » a été supplanté par le « Bilan de la semaine », et les chroniques s’enchainent à un rythme régulier, avec un humour mordant (grâce aux nouvelles voix comme Akim Omiri ou le retour de Florence Mendez) mais pas uniquement. Alors que « Le Grand Dimanche soir » comptait Laélia Véron, maîtresse de conférences en stylistique, « La Dernière » a recruté Samah Karaki, docteure en neurosciences.
La station semble clairement favoriser la gauche.
On suspend les parallèles pour discuter de ce qui est récent. La troupe de Meurice accueille Pierre-Emmanuel Barré, qui fait son grand retour sur les ondes suite à une absence de sept ans. Cette ex-voix controversée de France Inter se transforme en un remarquable « médiateur » et un chroniqueur éclatant. Guillaume Meurice, quant à lui, remplace ses interviews en plein air pour une astucieuse et appréciée rubrique, « La Panique morale de la semaine », où il se moque des chaînes d’information en continu.
Plus encore, le perturbateur endosse avec facilité son double poste d’animateur et d’interviewer. Le concept central de « La Dernière » repose sur l’invité – qui est tutoyé sans exception – et qui n’est pas une personnalité faisant la promotion de sa carrière mais plutôt quelqu’un qui est censé « nous aider à lire l’actualité d’une autre manière et à rendre nos perspectives plus vastes », comme le mentionne l’hôte. L’invité, présent tout au long du programme, peut même sélectionner « l’invité de l’invité ». Une proposition plutôt judicieuse.
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