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Laure Calamy, mythomane dévouée

Au cours de la cérémonie d’inauguration du Festival de la fiction de La Rochelle, la présidente de l’édition 2024, Sophie Révil, a malencontreusement déclaré que Laure Calamy figurerait dans le casting de la série diffusée ce soir-là, Les enfants sont rois. Cela a entraîné l’hilarité de l’audience et les railleries de l’humoriste Antonia de Rendinger qui était présente.

En réalité, l’actrice ne fait partie du casting que de deux des programmes présentés cette année à La Rochelle. Le premier est un long métrage réalisé par Gustave Kervern, intitulé Je ne me laisserai plus faire, qui sera prochainement diffusé sur Arte. Le second est Une amie dévouée, une mini-série en quatre parties qui est la première production française de la plate-forme Max, une filiale de Warner Bros. Discovery. Cette série sera disponible le 11 octobre.

La mini-série, Une amie dévouée, est basée sur le livre d’Alexandre Kauffmann, La Mythomane du Bataclan (Goutte d’Or, 2021) qui raconte l’élaboration et l’effondrement du mensonge de Florence M. qui prétendait être une victime des attaques terroristes du 13 novembre 2015. Elle a été condamnée à de la prison en 2018 pour ce mensonge.

Laure Calamy, récemment connue du grand public grâce à la série « Dix pour cent », affirme en souriant être « une intermittente du spectacle qui a peur » de ne pas avoir suffisamment de travail. Néanmoins, son intention n’est pas de parler d’elle-même. Formant une équipe avec Alexandre Kauffmann, qui a contribué au script de « Une amie dévouée », elle souhaite mettre en lumière cette mini-série. C’est une réalisation du réalisateur Just Philippot (La Nuée, Acide), qui défie le public à s’identifier à un personnage dont la seule qualité est son imagination débordante. Selon les mots de Just Philippot lors de la conférence de presse précédant l’interview, il est coupable de « rompre le contrat social ».

Laure Calamy se perçoit davantage comme « un psy » plutôt qu’un défenseur. Elle met en exergue « le désir de réussir dans la vie » de son personnage, qui a connu une série d’échecs, et qui voit dans son implication frauduleuse dans une association pour victimes d’attentats l’opportunité d’une « aventure lui permettant de s’accomplir, être reconnue, considérée, et d’atténuer la douleur d’autrui ». De la même manière que le personnage réel sur lequel elle est basée, Chris (le nom du personnage) a aussi tiré profit de la situation pour obtenir une indemnisation. S’adressant à Alexandre Kauffmann, Laure Calamy lui dit : « Tu crois qu’elle s’est intéressée à l’argent après coup. Elle vivait dans la précarité. On ne va pas l’excuser, mais en tout cas, je la représente… ».
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