La tradition hip-hop, qu’elle soit française ou américaine, vivait précédemment dans l’immédiateté, négligeant de préserver son héritage ou de partager son histoire. Dans le cas contraire se trouvait le producteur français DJ Mehdi, pour qui, Arte dédie une série documentaire en six parties le jeudi 12 septembre.
Cette série fait suite à « Le Monde de demain » (2022), une série fictive de Katell Quillévéré et Hélier Cisterne sur les origines du groupe NTM dans les années 1980. La réalisation de la série « DJ Mehdi. Made in France » a été confiée par la chaîne franco-allemande à Thibaut de Longeville, une figure marquante du rap français. Celle-ci mise en avant ce producteur emblématique, connu pour avoir produit des rappeurs comme Ideal J, MC Solaar, 113, Rohff, Booba et Diam’s. DJ Mehdi était aussi un pilier de la musique électronique française et du label Ed Banger avec Pedro Winter, Justice, et Cassius. Par ces moyens, Arte continue ses efforts pour préserver la mémoire des musiques contemporaines.
DJ Mehdi est décédé tragiquement à l’âge de 34 ans, le 14 septembre 2011, à la suite de l’effondrement du sol en verre de la mezzanine de son appartement parisien sous le poids de ses invités. Sa mort a bouleversé la scène musicale française et américaine, où il avait réussi à captiver des artistes de renom comme Pharrell Williams, Kanye West, Drake et Katy Perry, qui avaient exprimé leur tristesse sur Twitter à l’annonce de sa disparition.
Cette histoire débute à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), dans le quartier du Luth, où un couple français a grandi dans le même immeuble, à différents étages. Ils provenaient tous deux de familles nombreuses : les Faveris, la famille du père, avec sept enfants, est originaire de l’Ardèche tandis que la famille maternelle, les Essadi, avec dix enfants, est tunisienne. Ces familles se rassemblaient souvent pour célébrer leur amour pour la musique, de la musique orientale au funk et aux Beatles.
Mehdi est leur unique enfant. Son père, fan du personnage de la série télévisée « Sébastien parmi les hommes » (1968), lui a donné ce nom. À 17 ans, après la mort de son père lors d’un accident de voiture, Mehdi hérite de sa collection de disques. Sa mère, une comptable, souhaitait voir son fils devenir diplomate. Il était en effet un élève brillant qui a pu sauter une année scolaire grâce à ses compétences de lecture avancées et lisait quotidiennement le journal Le Monde à la recommandation de son professeur de français.
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