Catégories: Culture
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6 septembre 2024 3 h 49 min

Paris 2024: lieux emblématiques olympiques

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Ce 30 août, Craig Spence est toujours sous le choc. Le porte-parole du Comité international paralympique a exposé le 29 aout dernier au Grand Palais le « moment sportif le plus poignant de [sa] vie », observant les prouesses de Zakia Khudadadi, l’Afghane qui a remporté une médaille de bronze en para taekwondo pour l’équipe des réfugiés. Selon lui, l’aura du lieu a sans doute joué un rôle. « Le Grand Palais est sans conteste impressionnant », a-t-il déclaré aux médias.

Spence n’est pas le seul à être impressionné par ce lieu. Le palais au design de l’époque Beaux-Arts de 1900 est complet pour les tournois de para taekwondo et d’escrime en fauteuil roulant qui doivent s’y dérouler. Lors des deux semaines olympiques, l’immense nef, généralement si calme, a déjà bouillonné sous les acclamations des supporters des athlètes français.

La Tour Eiffel, le château de Versailles et le Grand Palais, tous les lieux emblématiques de ces Jeux de Paris sont à guichets fermés pour les Jeux paralympiques. « La magie des lieux a fonctionné », disent les organisateurs.

Il est difficile de les contredire au vu des images mondialement diffusées des escrimeurs descendant l’escalier principal, chef-d’œuvre de l’Art nouveau avec ses formes en spirale. Tout comme le tir à l’arc dans la cour des Invalides, le beach-volley et le cecifoot devant la Tour Eiffel au coucher du soleil, ou encore les cyclistes sur la montée de la rue Lepic, ressemblant à un tableau de Monet, les compétitions ont mis en valeur le patrimoine de Paris.

Deux qui organisent.

L’idée de convertir les emblèmes de la capitale en sites destinés aux Jeux olympiques et paralympiques s’est manifestée depuis le dépôt du dossier de candidature. « Les Jeux pour la Seine-Saint-Denis et Paris pour les Jeux », telle était la promesse des organisateurs une décennie auparavant. Ainsi, Paris 2024 avait identifié deux axes majeurs: le trajet de l’Arche de la Défense à l’Obélisque de la Concorde et la Seine, dotée de grands parcs à proximité (Champ-de-Mars, Invalides, etc.) qui sont adaptés pour accueillir des événements. « Nous étions conscients que nous aurions ces sites emblématiques à disposition, et nous nous sommes rapidement demandés : ‘Qu’est-ce que nous pouvons y installer?’ Puis, ‘Comment rehausser le lieu grâce au sport?’ « , se souvient Etienne Thobois, le directeur général du Comité d’Organisation des Jeux olympiques et paralympiques (COJOP), qui a été une partie intégrale du projet depuis ses premiers jours.
La tâche n’est pas facile, notamment parce que les événements olympiques sont toujours associés en paires en raison de contraintes de calendrier et de logistique du site: l’escrime avec le taekwondo, le judo avec la lutte, et le badminton avec la gymnastique rythmique et sportive, pour n’en nommer que quelques-unes.
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