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3 septembre 2024 3 h 10 min

« Mostra de Venise: Stars brillent, œuvres déçoivent »

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Lors de la Mostra de Venise, sur le tapis rouge, Georges Clooney et Brad Pitt étaient tels des poupées animées à pile inépuisable. Leur défilé a duré près de 45 minutes le dimanche 1er septembre autour de 22h, avant la présentation du film Wolfs, non en compétition. C’est une réalisation de Jon Watts, le metteur en scène du troisième épisode de Spider-Man: No Way Home (2021), qui met en vedette les deux stars hollywoodiennes George et Brad, interprétant des personnages solitaires qui doivent apprendre à collaborer.

George Clooney, visiblement ravi, a introduit sa femme, l’avocate Amal Clooney, en disant  » C’est ma femme! » lorsqu’il s’installait dans la Sala Grande. De son côté, Brad Pitt a confirmé son idylle avec la créatrice de bijoux Ines de Ramon. Angelina Jolie, son ex-femme et actrice principale du biographie Maria, réalisé par Pablo Larrain et en compétition pour le Lion d’or, avait déjà quitté Venise. Le film a commencé dès que la salle s’est assombrie.

L’activité principale du film « Wolfs » se déroule lors d’une unique nuit à New York, un processus basé sur le scénario de « Collateral » (2004) de Michael Mann filmé à Los Angeles, avec les acteurs embarqués dans une voiture, puis dans le métro. Toutefois, la comparaison s’arrête ici. Wolfs est un divertissement agréable mais qui a du mal à trouver son dynamisme en particulier lors des premières minutes du film. Il comprend des allusions humoristiques à succès variable et un récit mal ficelé avec des méchants albanais. Cependant, la performance de l’acteur américain de 28 ans, Austin Abrams, est remarquable. Son personnage coure durant deux heures, démontrant une agilité étonnante à la manière de Buster Keaton. Il a également joué dans des séries telles que Euphoria et The Walking Dead.

Au niveau de l’explosion intime, Wolfs fait partie de ces longs films très attendus de la Mostra. Ce sont les types de films qu’on reconnaît seulement par le nom du réalisateur. En compétition, on a vu le film de « Pablo Larrain » ainsi que « Walter Salles » (I’m Still Here), « Mouret » (Trois amies) et « Almodovar » (The Room Next Door). Ces films se défendent bien, mais restent dans le même créneau que ce que leurs auteurs ont déjà réalisé dans le passé. Donc, il n’y a pas de grand enthousiasme.

Dans le poignant film « I’m Still Here », Walter Salles s’appuie sur le destin tragique de Rubens Paiva (1929-1971), un député qui a été enlevé, torturé et assassiné par la dictature. Sa veuve, Eunice Paiva, a réussi à se reinventer tout en élevant leurs enfants, luttant sans relâche pour obtenir d’abord la libération de son mari, puis la confirmation officielle de son décès. Le film explore les répercussions personnelles dévastatrices provoquées par la disparition de cet homme. Le passage de la joie – incarnée par une famille qui écoute sans cesse de la musique – à l’obscurité est bien rendu, bien que parfois le film devienne didactique et tend à faire pleurer. Cet article ne contient que 52.91% du contenu complet, le reste est exclusivement destiné aux abonnés.