Toulouse, surnommée la Ville rose, n’a jamais aussi bien incarné cet pseudonyme que le samedi 31 août, lors de la troisième édition du festival de musique Rose. Avec une foule de 30 000 personnes ce jour-là et au total plus de 110 000 personnes réparties sur quatre jours jusqu’au dimanche 1er septembre, la couleur rose dominait. Que ce soit un chapeau de couleur fuchsia, un T-shirt couleur bonbon ou une casquette rose, l’ambiance était indéniablement rose.
Les frères du groupe de rap Bigflo et Oli, avec la collaboration de Bleu Citron et du journal local La Dépêche du Midi, ont organisé cet événement. C’est d’ailleurs une preuve de leur modestie en marketing, selon Oli, qui a noté que les organisateurs n’avaient pas initialement prévu ce code couleur, mais que ce sont les 5000 spectateurs de la première édition qui se sont habillés en rose. Depuis lors, cette tradition a été respectée.
Au-delà des vêtements, la couleur rose était également très présente dans le décor. Cela est notamment dû à l’oeuvre gonflable rose de cinq mètres de haut, prêtée par le chanteur Philippe Katerine et placée à proximité de l’une des deux scènes. En outre, une réplique du quartier toulousain de la place Saint-Pierre a été mise en place, avec des enseignes en lettres roses. L’atmosphère rappelait celle d’une fête foraine, grâce notamment à une grande roue positionnée sur le site du festival.
L’agencement n’est pas le seul exploit réussi par les deux frères. Ils ont conçu le festival avec les spectateurs et les artistes à l’esprit : « On a joué aux espions dans l’industrie du divertissement, taquine Oli. Nous fréquentons les festivals depuis des années, à la fois en tant que spectateurs et artistes. Nous nous sommes efforcés de choisir un lieu qui serait facilement accessible par les transports en commun pour les spectateurs. Le tramway dépose pratiquement les gens à l’entrée. Nous en avons assez des festivals où l’on doit marcher une heure dans la boue. Pour les artistes, nous avons pensé à des détails auxquels seuls nous penserions, comme des douches propres à proximité des loges, afin de ne pas avoir à se promener avec des sous-vêtements sales. Et les bus des tournées ne sont pas garés très loin. »
Programmation équilibrée et diversifiée
Leur programmation est aussi remarquablement équilibrée. Par exemple, le samedi 31 août, la chanteuse Pomme et son décor rustique ont succédé au rap new wave de Rounhaa, qui est monté sur scène vêtu d’une cagoule et portant un microphone entouré d’épines noires ; la veille, l’électro de la DJ Nina Kraviz succédait au hardcore Booba. Le jeudi 29 août, Francis Cabrel à MC Solaar et Jain. Le Rose Festival n’est pas seulement axé sur le rap. Il reflète les goûts variés des deux rappeurs, qui sont de grands amateurs de hip-hop, mais aussi les enfants d’un chanteur de salsa et d’une mélomane de la chanson française. « Au début, reconnaît Oli, nous avions organisé le festival pour nous-mêmes, de manière égoïste, pour ramener les grands noms du rap chez nous. Mais les années précédentes, les parents de nos amis qui venaient ne connaissaient qu’un artiste sur six. Alors cette fois, on a voulu satisfaire tout le monde. »
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