Après neuf jours d’intrigantes œuvres d’art animalières autour de Londres, l’artiste de rue, Banksy, a fait la révélation le mardi 13 août d’une nouvelle œuvre de graffiti au zoo de Londres. L’art dépeint un gorille libérant d’autres animaux captifs. Les spéculations abondent quant aux motivations derrière les actions du reticent street-artiste, qui semble réclamer une nouvelle œuvre chaque jour depuis le 5 août sur son compte Instagram. C’est un changement par rapport à son rythme habituel de production, qui tend à s’étendre sur plusieurs mois.
Fidèle à ses habitudes, Banksy a annoncé la neuvième œuvre sur Instagram : un gorille levant un tissu peint sur un rideau métallique à l’entrée du zoo de Londres. Les oiseaux et un phoque qui semblent échapper du zoo, qui compte plus de 10 000 résidents, émergent du rideau. De plus, des paires d’yeux brillent dans l’obscurité.
L’œuvre semble expliquer l’origine des animaux des œuvres précédentes. La BBC affirme qu’elle conclut en effet la frénésie animalière qui a commencé avec l’apparition d’une chèvre sur l’extrémité d’un bâtiment. Encore lundi, un rhinocéros peint semblait grimper sur une voiture abandonnée dans un terrain vacant.
Les œuvres ont conduit à de nombreuses théories concernant le message de l’artiste originaire de Bristol, impliqué dans la défense des réfugiés et la cause palestinienne. Des témoins interrogés devant les œuvres ont suggéré qu’elles pourraient être liées à la crise climatique, au conflit en cours à Gaza ou aux récents troubles d’extrême droite au Royaume-Uni.
Selon le journal dominical The Observer, l’intention principale était de redonner le sourire au public dans une époque marquée par des nouvelles plutôt sombres. Les pièces de Banksy, qui se sont vendues pour des millions, sont souvent éphémères – une réalité que Banksy a souligné en orchestrant l’autodestruction d’une de ses œuvres vendue en enchère pour plus d’un million en 2018.
Certaines de ses pièces, comme le chat et le loup, ont été volées, démantelées ou vandalisées, y compris le rhinocéros qui a été graffité par un individu masqué. En prévision de tels incidents, l’administration municipale de Londres a mis en sécurité une cabine en verre transformée en aquarium avec des piranhas par Banksy, qui demeure visible au public derrière des barrières protectrices.
Le Zoo de Londres s’engage également à préserver l’œuvre apparue sur ses terres, bien que la méthode reste indéterminée, comme l’a exprimé Karl Penman, l’un des responsables du Zoo, à l’AFP. Il n’est pas encore clair si cette œuvre sera la dernière de Banksy. « Qui sait ? Si c’est bien la fin, quelle belle fin ! », suggère-t-il, ajoutant « Et si ce n’est pas la fin, c’est encore mieux. »
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