Lundi 5 août, à 21 heures, National Geographic diffusera un documentaire offrant un aperçu intime de la vie dangereusement audacieuse d’Alex Honnold. Ce Californien de 33 ans pratique le free solo, l’escalade sans équipement de sécurité. Journaliste après journaliste, il répond aux sombres questions sur la mortalité avec un sourire détendu.
Le documentaire suit Honnold dans ses deux ans de préparation pour l’ascension sans précédent de la paroi de 915 mètres d’El Capitan à Yosemite en Californie, une aventure capturée par une petite équipe de caméramans et techniciens aguerris aussi des grimpeurs.
Honnold embrasse le potentiel mortel de cette forme d’escalade extrême, expliquant qu’avec le free solo, la menace de la mort est simplement plus présente et plus immédiate qu’ailleurs.
Selon Tommy Caldwell qui a réussi l’exploit du Dawn Wall de 900 mètres à El Capitan aux côtés de Kevin Jorgeson en 2015, les grimpeurs doivent garder pour eux leurs projets de free solo et développer une résilience mentale. Le documentaire révèle également que Honnold a récemment commencé à sortir avec Sanni, ce qui pourrait représenter un défi pour sa concentration.
Alex Honnold, impassible face à l’amour comme à la mort, admet : « Les femmes prétendent s’attacher à moi, mais si je décède, elles chercheront quelqu’un d’autre. » Il aborde son studio parental avec la même froideur. Se décrivant comme un enfant « sombre, mélancolique (…) et peu populaire », il s’est tourné vers l’escalade en solo par manque de compagnie. Sa mère lui a toujours dit que « ‘presque’ ne suffit pas » et ne l’a jamais étreint. Aujourd’hui, il confesse, « peu importe ce que je fais, ça n’est jamais assez. Cela m’a certainement incité à m’amouracher du free solo. »
Au sein de l’océan de pierres, un point rouge se détache : le tee-shirt d’Alex Honnold. L’angoisse palpable a permis à Free Solo de remporter l’Oscar du meilleur documentaire en 2019. Pourtant, connaissant le dénouement heureux, le téléspectateur ne ressent pas toujours cette intensité sur un petit écran. Les gros plans sur les visages des amis et techniciens, en revanche, rappellent la peur éprouvée.
Le documentaire offre une réponse scientifique intéressante à la question « Pourquoi pratique-t-on un sport extrême ? », révélée après une IRM. Seulement vers la fin de l’exploration, les dernières dix-sept minutes, l’ascension est enfin abordée.
« Main gauche sur la poignée, réarrangement des mains.. » Freeblast (300 mètres), la portion la plus glissante. À force de traverser le même itinéraire jour après jour, Honnold a mémorisé une carte mentale des obstacles. À Enduro Corner, Tommy Caldwell détourne le regard.
Les images vertigineuses sont magnifiques.
« Le scénario le plus tragique serait que l’un d’entre nous fasse un acte qui entraîne sa mort. (…) Aucun de nous ne souhaite cela, » confie l’un des opérateurs de la caméra. Alex Honnold, cependant, répond calmement: « Je ne suis pas sûr ».
Free Solo, un documentaire de Jimmy Chin et Elizabeth Chai Vasarhelyi (EU, 2018, 100 min), est disponible à la demande sur National Geographic.
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