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« Chansons d’été: ‘Cruel Summer’, ‘L’Eté Indien' »

ÉCRIT DU MATIN : LA SÉLECTION MUSICALE

Revivez les moments les plus mémorables de l’histoire de la musique avec cette sélection de chansons qui datent des années 1967, 1975 et 1983. Elle comprend un tube romantique par Joe Dassin, une mélodie pop synthétisée émotive de 1983 et une pépite de pop narrative sur l’euphorie d’une séduction estivale datant de 1967.

« L’Été indien » de Joe Dassin est une ode à la plage, à Marie Laurencin et à l’automne en Amérique du Nord. Ce terme, « été indien », désigne une période de réchauffement temporaire qui a lieu dans l’hémisphère Nord pendant quelques jours en automne, et serait apparu pour la première fois dans des écrits datant de la fin du XVIIIe siècle provenant des régions de l’Amérique du Nord peuplées par des Amérindiens. En chantant ce tube en juin 1975, Joe Dassin (1938-1980) affirme clairement qu’il s’agit d’une « saison qui n’existe que dans le nord de l’Amérique/Là-bas on l’appelle l’été indien”.

L’immense succès de cette ballade romantique, « L’Été indien », peut être attribué à ses auteurs, Claude Lemesle et Pierre Delanoë (1918-2006). Cette chanson est une adaptation d' »Africa », une chanson du groupe italien Albatros, dont la musique a été composée par Toto Cutugno (1943-2023, interprète de « L’Italiano » en 1983). Contrairement à « L’Été indien », « Africa » n’évoque ni l’été indien, ni une romance née « sur une plage » en automne et perdue depuis, ni une « robe longue » ni une ressemblance avec une « aquarelle de Marie Laurencin ». Au lieu de cela, « Africa » traduit le désir d’un musicien afro-américain de quitter une ville oppressante pour se rendre en Afrique, où il espère trouver la tranquillité.

« Romance de l’amour perdu » est un poème à la gloire de l’amour disparu.

Trois paroliers, dont Stuart Ward d’Angleterre et Vito Pallavicini et Pasquale Losito d’Italie, ont collaboré pour créer la chanson populaire, L’Eté indien. Ils ont décidé que le début de la chanson et les couplets seraient parlés, et le refrain serait principalement composé de « ba-ba-ba ». Joe Dassin a aimé cette idée et a décidé de la maintenir. Le refrain finit par contenir les paroles « on ira où tu voudras/quand tu voudras ». L’Eté indien a connu un grand succès qui a ramené à la lumière le nom de la peintre Marie Laurencin, qui était à l’époque oubliée.

L’histoire de l’artiste afro-américain mentionné dans la chanson originale a été totalement omise lorsque les auteurs-compositeurs Frank Musker et Dominic Bugatti ont été chargés de créer une version anglaise de L’Eté indien destinée à être enregistrée par Joe Dassin pour l’audience anglophone. Ils ont maintenu une grande partie du matériel original, y compris la plage, l’automne, la romance de l’amour perdu, et la robe longue. Cependant, aucun peintre, y compris Marie Laurencin, n’est mentionné dans cette version. De plus, le refrain « on ira où tu voudras/quand tu voudras » se transforme en une phrase nostalgique, « think of me/when this is just a memory » (« pense à moi quand ce n’est qu’un souvenir »).

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