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« Chanson Ressemblante » avec Frédéric Pommier

PODCAST SUR DEMANDE DE FRANCE INTER

Du lundi jusqu’au vendredi, Frédéric Pommier nous offre une brève pause avant le début du programme « La Terre au carré » de Mathieu Vidard qui suit le « 13/14 » de Jérôme Cadet. Il nous donne un moment de cinq minutes, une pause dans l’actualité qui nous amène dans d’autres horizons. A travers une simple chanson, cette courte période peut transporter l’auditeur jusqu’à évoquer des moments du passé. C’est un plaisir incroyable d’écouter cette chronique quotidienne nommée « C’est une chanson » et elle peut être réécoutée et podcastée autant que vous le souhaitez.

Depuis le mardi 9 juillet, cette chronique s’insère dans le « 6/9 », précisément vers 7 h 20. C’est à ce moment que le journaliste Frédéric Pommier invite différents athlètes des Jeux olympiques de Paris 2024 à partager une chanson qui leur tient à cœur.

On a eu le plaisir d’entendre Laura Tarantola, rameuse d’aviron, exprimer son affection pour la chanson « J’irai où tu iras » de Céline Dion. Océanne Muller, tireuse à la carabine, a partagé comment « Eye of the Tiger » de Survivor l’a aidé à se motiver face à la maladie grave de l’une de ses trois petites sœurs. Quant à Estelle Mossely, boxeuse, elle a choisi « Oh Mama » de Zaho pour rappeler qui elle est et pourquoi elle se bat, tout en rendant un hommage à ses parents qui ont toujours été à ses côtés.

Avant d’entrer dans l’ambiance des Jeux olympiques, Frédéric Pommier avait engagé un dialogue avec Justine Triet, lauréate de la Palme d’or à Cannes pour son film Anatomie d’une chute. Au cours de leur discussion le 28 août 2023, ils ont abordé la chanson Mamy Blue, interprétée par Nicoletta, une mélodie qui émeut Triet à chaque écoute, la comparant à une madeleine de Proust. Derrière cette mélodie, c’est le visage de sa grand-mère Suzanne qui resurgit. Suzanne a grandi à Fécamp en Seine-Maritime et malgré une enfance difficile, elle a réussi sa vie. Suzanne est aussi celle qui a pris soin de Triet et lui racontait toujours des histoires incroyables de sa vie. Triet s’est surprise à être si émotive en seulement quelques minutes, un exemple frappant de l’effet de cette invention sonore de Frédéric Pommier.

Enrico Macias quant à lui se livre sur sa rencontre avec Dalida grâce à la chanson « Bambino » à travers son émission radio, tandis qu’Olivia Elkaim confie à travers la chanson Salma Ya Salama son lien avec sa grand-mère tunisienne. Pour Elkaim, auteure du livre « Fille de Tunis » (Stock, 2023), la chanteuse née au Caire en 1933 symbolise, à travers cette chanson, la terre abandonnée et l’immigration dans un pays inconnu. En parlant de Charles Aznavour, Noam Morgensztern est frappé par la notion d’exil, de déchirement même, à l’écoute du morceau Hier encore, qui lui rappelle ses années de formation théâtrale.

L’auteur Olivier Frébourg a choisi le mot « Déchirement » pour décrire ses sentiments profonds envers la chanson créole « Adieu foulard, adieu Madras », qui lui rappelle son enfance avec son frère aîné qui est parti trop tôt. Par ailleurs, l’artiste suisse Stephan Eicher a évoqué avec une voix douce et paisible son attachement à la chanson « Fast Car » de Tracy Chapman, rappelant une époque où tout le monde écoutait les mêmes musiques en même temps, à l’époque où la radio était plus qu’un simple assemblage de chansons. Ces chansons, elles peuvent avoir le pouvoir de nous unir et nous retrouver, malgré les différences de temps et de génération.
Et oui, la chanson peut aussi avoir une dimension politique, comme c’est le cas de l’Agnès b. Elle a choisi « L’Affiche rouge » de Léo Ferré, une chanson créée en hommage aux résistants du groupe Manouchian, ce qui fait vibrer son cœur. La styliste a exprimé sa colère et sa tristesse pour le traitement des migrants en France, déclarant parfois honte de la façon dont nous agissons.

Lorsque Ginette Kolinka, une survivante d’Auschwitz-Birkenau, fantasme d’un monde différent avec son fils, Richard Kolinka du groupe Téléphone, et qu’Arnaud Assoumani, déjà titulaire de cinq médailles paralympiques, se remémore d’avoir écouté Asimbonanga avec son père, une chanson sortie en 1987 par le Sud-Africain Johnny Clegg et dédiée à Nelson Mandela encore emprisonné à ce moment-là, cela souligne l’importance de la cohabitation pacifique. Nous devons ceci entre autres à Monsieur Pommier, car son espace sonore nous offre l’opportunité de respirer plus librement.

« Il s’agit d’une chanson », la chronique journalière de Frédéric Pommier (5 min) est accessible en rediffusion sur France Inter ainsi que sur tous les sites d’écoute courants.

Participation et réutilisation de ce contenu sont les bienvenues.

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