Depuis Broadchurch et au-delà, les drames britanniques ont régulièrement diffusé des thrillers atmosphériques. Qu’ils soient sombres ou plus légers, ils partagent souvent une certaine rigueur dans leur construction. Cet été, la BBC a réussi à diffuser deux séries policières distinctes sur les écrans français, et la plus réussie ne sera pas nécessairement celle que vous attendez.
Boat Story, de prime abord, semble avoir plusieurs défauts. Il est filmé dans une petite ville côtière dépressive, avec une industrie en déclin (Janet, l’héroïne, a perdu plusieurs doigts dans une machine industrielle) et des plages fouettées par les embruns. La série, créée par les frères reconnus du showrunning britannique Harry et Jack Williams (qui sont également les producteurs de Fleabag), dépeint la découverte fortuite d’une grande quantité de drogues par deux individus ordinaires qui sont rapidement tentés d’y puiser pour améliorer leur situation financière. Deux perdants sympathiques d’un côté, des trafiquants douteux de l’autre, avec des policiers submergés au milieu laisse une impression vieillotte dans le premier épisode.
Boat Story, malgré un début classique, prend son envol à partir de son deuxième ou troisième épisode, grâce à une mise en scène imaginative et une intrigue qui surprend par son dynamisme inattendu. Les charmes de l’actrice britannique Daisy Haggard, connue pour son travail sur la série Breeders, ajoutent à l’originalité de l’oeuvre. Bien que son co-star, Paterson Joseph, lutte pour établir sa présence à l’écran, leur dynamique bizarre fonctionne de façon surprenante. Malgré quelques stéréotypes de méchants, la série parvient à captiver le spectateur.
Dans une autre série intitulée « Meurtre mode d’emploi », l’histoire se déroule dans une charmante petite ville, à mi-chemin entre le cadre de Sex Education et celui de Ken Loach. L’histoire est une adaptation de la série de livres de Holly Jackson, « A Good Girl’s Guide to Murder ». L’héroïne de la série, Pippa, est une jeune étudiante qui ressemble à une petite fille du fait de son innocence apparente. Elle se penche sur l’affaire non résolue de la disparition d’une adolescente locale d’il y a cinq ans, afin d’alimenter un projet mais aussi pour dissiper sa propre culpabilité d’avoir ignoré les signaux d’alerte du terrible événement.
Notez que l’intégralité de l’article n’est accessible qu’aux abonnés.
Laisser un commentaire