Le programme de l’été pour les sorties cinéma se déroule lentement, malgré certaines merveilleuses découvertes à apprécier. Parmi celles-ci, on retrouve l’impressionnant « Comme le feu » du réalisateur québécois Philippe Lesage, qui utilise un week-end entre amis dans une cabane en pleine nature comme prétexte pour examiner minutieusement l’indissociable complexité des relations humaines à travers des plans-séquences. Un autre film à ne pas manquer est le dernier chapitre enivrant de la trilogie X de Ti West, « MaXXXine », un film qui peut être vu dans l’indépendance des précédents et qui catapulte Mia Goth dans le rôle d’une actrice audacieuse et flamboyante plongeant dans les Hauts de Hollywood des années 1980.
Ne manquez surtout pas « Comme le feu », une confrontation d’egos entre un réalisateur et un scénariste. Philippe Lesage, né en 1977, est auteur de plusieurs longs métrages de fiction sur les tourments de l’enfance et de l’adolescence, souvent fortement autobiographiques, comme « Les Démons » (2016) et « Genèse » (2019). Avec « Comme le feu », qui a reçu le Grand Prix du Jury de la section génération en février à Berlin, il propose son film le plus accompli, mettant en lumière son exceptionnel talent pour la direction d’acteurs. Tout au long de plus de deux heures, son cinéma basé sur les sensations nous captive avec mille variations au cours d’un récit inspiré d’une histoire réelle.
Jeff (Noah Parker) est convié par son meilleur ami, Max, à passer le week-end dans la grande villa d’un cinéaste célèbre, un certain Blake (Arieh Worthalter), qui est un ami du père de Max et d’Aliocha, Albert (Paul Ahmarani), lui aussi scénariste.
Jeff, avec des aspirations à devenir un cinéaste, est euphorique à l’idée de rencontrer son icône, Blake. Cependant, les choses tournent rapidement au sud. Les retrouvailles entre Blake et Albert ne se passent pas comme prévu. Philippe Lesage capture en trois repas et trois nuits, à travers des plans-séquences, l’inévitable perte de contrôle de la machine humaine, où l’ego adulte entrave toute possibilité d’échapper à la situation difficile. Ce film canado-français met en vedette Arieh Worthalter, Noah Parker, Aurelia Arandi-Longpré, Paul Ahmarani et Irène Jacob.
Ti West, cinéaste américain, est non seulement un nouvel ajout au genre horreur, mais aussi quelqu’un qui s’efforce de documenter son histoire. Il a lancé une trilogie en 2019, explorant les origines partagées de l’horreur moderne et de la pornographie, deux mouvements contre-culturels qui ont vu le jour dans les années 1970.
Le dernier film de la trilogie, MaXXXine, se déroule à Los Angeles dans les années 1980. Il suit l’actrice de films pornographiques Maxine Minx, qui souhaite quitter l’industrie pour faire son entrée à Hollywood. Après une audition convaincante, elle obtient le rôle principal dans un film B démoniaque. Cependant, alors que des meurtres commencent à se produire autour d’elle, la comédienne sous pression est suivie par un détective privé, joué par Kevin Bacon.
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