Lors de la cérémonie inaugurale des Jeux olympiques de Paris 2024, le vendredi 26 juillet, certaines prestations musicales ont eu le don de captiver les spectateurs. Les performances des artistes lyriques, comme la mezzo-soprano franco-suisse Marina Viotti et la mezzo-soprano française d’ascendance guadeloupéenne, Axelle Saint-Cirel, ont été particulièrement mémorables. En habillée en pirate rouge, Marina a interprété un puissant « Ah! ça ira » de la Révolution française sur la statue de la Liberté, enchaînant par la célèbre « Habanera » de Carmen de Bizet, alors que le groupe de metal français Gojira emportait le public. Axelle, elle, vêtue en blanc, a offert un moment extrêmement touchant avec une interprétation républicaine de la Marseillaise, chantée depuis les toits du Grand Palais, perçue comme sacrée par les spectateurs.
En commentant son expérience, Marina Viotti a admis qu’elle n’avait toujours pas atterri après l’événement. Elle a déclaré qu’elle resterait toujours marquée par cette expérience hors du commun et qu’elle avait vraiment eu l’impression qu’elle allait s’envoler. L’artiste a exprimé avoir savouré chaque instant de cette prestation, même si elle lui a paru très brève. Le spectacle de toutes ces lumières, de ces confettis, de ces canons, du son à pleine puissance, de la pluie et du vent, et des acclamations du public, lui a offert un moment de communion avec les éléments, où elle a pu chanter de tout son coeur sans se laisser distraire par la nécessité de faire du playback en raison du lieu en plein air.
Il y a pratiquement un an, le maître compositeur et chef musical des cérémonies parisiennes, Victor Le Masne, a pris contact avec Marina Viotti. Après cela, il y a eu un long silence. Malgré un geste affectueux de Thomas Jolly, Viotti s’est empêchée de nourrir des espoirs. Elle avait déjà collaboré avec le metteur en scène Jolly à l’Opéra Bastille en 2023 pour la présentation de Roméo et Juliette de Gounod, où elle avait interprété le rôle masculin de Stephano. Elle avait la certitude qu’elle jouerait aux côtés d’un groupe de heavy metal et qu’un extrait de Carmen serait inclus, ainsi qu’un autre titre, même si le groupe restait inconnu.
« Je n’avais jamais rencontré Gojira, bien que je connaisse leur musique depuis mes 16 ans », raconte Viotti, qui avait laissé tomber la musique classique suite au décès de son père, le chef d’orchestre Marcello Viotti, pour se consacrer tous les week-ends à un groupe de métal basé à Belfort. « On a préparé pendant plusieurs mois en virtuel. Eux, depuis les Etats-Unis où ils résident. Moi, depuis Zurich où je jouais le rôle principal de Carmen », explique-t-elle. « On s’est vu en personne pour la première fois à peine deux jours avant la cérémonie dans ce fameux hangar de Seine-Saint-Denis. Evidemment, on n’a répété que la musique, pas la cérémonie en conditions réelles en extérieur. » La mezzo-soprano souligne l’importance des deux genres de musique dans sa vie et l’origine commune de l’opéra et du métal dans l’histoire épique. « Le 26 juillet, j’ai fait mon premier “growl” (son guttural caractéristique du heavy metal) depuis vingt ans ! », s’enthousiasme-t-elle.
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