Préparez-vous à fredonner ces trois chansons iconiques cet été, qui incluent un titre de 1966 sur un homme riche détruit par le fisc, une chanson populaire de surf-music des années 60 mêlant le tragique à l’ironie, et un hit disco qui a dominé les ondes et les clubs.
Considérons ‘Sunny Afternoon’ des Kinks, un morceau qui apporte du réconfort quand tout va mal. L’artiste britannique Ray Davies, membre du groupe The Kinks, nous emmène dans un voyage contre-courant vers l’Angleterre, même si ce n’est pas la première destination qui nous vient à l’esprit pour des vacances à la plage. Fondé en 1964 avec son frère Dave à Muswell Hill, dans le nord de Londres, The Kinks (ce qui signifie « anomalies » en français) est connu pour ses mélodies pop subtiles et ses commentaires sociaux incisifs sur l’Angleterre des années 60, comme on le voit dans des chansons comme Village Green, Death of a Clown, Dead End Street etc.
Leurs talents sont également en évidence dans ‘Sunny Afternoon’ sorti en single en Juin 1966, un morceau qui tombe dans la catégorie des portraits sarcastiques aimés de l’artiste. Malgré son refrain décontracté ‘in the summertime’ répété langoureusement, l’hymne principal de la chanson n’est pas l’après-midi ensoleillé. La mélodie, basée sur une descente mémorable d’accords commençant en ré mineur, représente plutôt la déchéance d’un homme de la haute société, ruiné par le fisc. Les paroles recèlent donc un double sens.
En 1966, sous la direction du Premier ministre travailliste Harold Wilson (1916-1995), le Royaume-Uni a connu deux ans de taxation élevée, frappant particulièrement les revenus supérieurs, y compris le groupe The Kinks qui a récemment fait fortune. La chanson « Sunny Afternoon » reflète la frustration de la classe privilégiée face à ce nouveau régime fiscal, avec Ray Davies interprétant les paroles, « J’ai une grosse maman qui essaie de me briser ». Davies a expliqué plus tard lors d’une interview avec le New Musical Express que cette « mama » faisait référence au gouvernement et à l’Empire britannique en général, qui ne cesse de mettre les gens sous pression.
La chanson raconte l’histoire d’un personnage qui est dépouillé de ses possessions par le percepteur des impôts. Sa petite amie le quitte et retourne chez ses parents, en emportant sa voiture. Cependant, malgré ses difficultés financières, le personnage trouve un certain réconfort à se prélasser au soleil avec une bière. L’auditeurs peuvent apprécier la manière habile par laquelle Ray Davies parvient à exprimer un mélange humoristique de frustration et de déclassement imminent.
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