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« Expositions d’été: Van Gogh, Shore, Attia, Miro »

Évoquez un rêve sous les astres avec Van Gogh, contemplez la modernité des céramiques chinoises, découvrez tous les aspects de Miro ou d’Henri Cartier-Bresson : voilà quelques options pour un été artistique.

La « Nuit Étoilée » de Van Gogh est de retour à Arles. Peinte sur les bords du Rhône, à Arles en 1888, la Nuit Étoilée est revenue à son point d’origine pour un été depuis le Musée d’Orsay. Pour dignement célébrer ce « poème cosmique » de Vincent Van Gogh, la fondation Arlesienne qui porte son nom rassemble des supernovae, des voies lactées et des constellations telles qu’elles sont contemplées par les artistes, d’Edvard Munch à Georgia O’Keeffe jusqu’à Lee Bontecou. En rappelant l’influence du spécialiste étoilé Camille Flammarion, l’exposition évoque cette fin du 19e siècle où l’astronomie est devenue une science populaire et présente une série stupéfiante d’Etienne Léopold Trouvelot, contemporain : inspiré par le ciel qu’il observait depuis le télescope de Harvard, il a dessiné des éruptions solaires et des nébuleuses à l’aide de pastels. Incontestablement une des révélations de cette promenade nocturne. Cela dit, les artistes contemporains sont tout aussi inspirés par le cosmos : les tournesols argentés de Dove Allouche, l’évocation sublime des Alyscamps par Djabril Boukhenaïssi, les collages de Jean-Michel Alberola, rappelant très justement ce conseil d’Aragon : « Permettons à l’infini d’entrer ».
E.Le.

« Van Gogh et les Étoiles », Fondation Van Gogh, Arles. Jusqu’au 8 septembre.

La station de la croix de Kader Attia à Montpellier.

Cette est la première grande représentation de Kader Attia en France après celle de Mac Val de Vitry-sur-Seine en 2018. Tout comme celle-ci, elle est conçue en rapport avec l’architecture. Le musée Mo. Co, qui est constitué de plusieurs niveaux superposés connectés par des escaliers, a inspiré l’artiste à revisiter la Divine Comédie de Dante, mais avec un changement majeur : le paradis se trouve au bas de la structure.

Le parcours débute donc avec le purgatoire, une série d’œuvres dépeignant divers délits de nos sociétés actuelles, qui vont de la déformation des objets à la vidéo et à l’installation. Le prochain niveau, situé en dessous, plonge dans l’enfer, qui décrit les atrocités de la guerre, un sujet malheureusement inépuisable. Pour atteindre ce qui représente une version contemporaine du paradis, la visite doit traverser l’enfer pour descendre encore plus bas. Ce paradis est décrit comme un endroit où les humains et la nature coexistent en harmonie.

Selon la structure de l’exposition, le processus créatif d’Attia ne peut être compris sans avoir une conception des événements historiques ni sans une quête spirituelle.

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