Si vous attendez avec impatience la prochaine saison de The Bear, qui sera diffusée sur Disney+ en juillet, la plate-forme Max vous offre une excellente alternative avec sa nouvelle série qui raconte l’incroyable vie de Julia Child (1912-2004), célèbre ambassadrice de la cuisine française aux États-Unis. Sa popularité est due à un best-seller qu’elle a écrit en 1961, Mastering the Art of French Cooking.
La série « Julia » commence à une époque où Julia Child a déjà acquis une certaine renommée grâce à son livre de cuisine française co-écrit avec deux amies pendant un long séjour en France avec son mari, qui était diplomate. Après avoir cuisiné une omelette lors d’une émission littéraire sur une chaîne locale, elle a l’idée de créer un spectacle culinaire qui enseignerait aux Américains comment préparer le coq au vin et la tarte tatin. Malgré des producteurs hésitants et un budget limité, le programme « The French Chef » est lancé en 1963 et trouve rapidement son public.
Cette émission accompagne l’expansion de la télévision aux États-Unis, et la série avance au même rythme que chaque épisode de « The French Chef », avec ses multiples défis – contrôler les coûts, gérer la susceptibilité de certains, préparer la prochaine saison etc -, ainsi que les mésaventures rencontrées par l’équipe de production. La série « Julia », ancrée dans une société en évolution, met également en avant les femmes au travail et traite de l’émancipation des minorités, illustrée à travers divers personnages inclusifs.
L’histoire en cours raconte l’itinéraire de Julia Child, ainsi que toutes les personnes qui ont contribué à sa réalisation. Judith Jones, représentée par Fiona Glascott dans la série, est l’une de ces personnes. En tant qu’éditrice basée à New York, elle a travaillé sans relâche pour que le Journal d’Anne Frank soit publié aux États-Unis, a traduit les œuvres de Jean Genet, a édité des écrits de John Updike, et en tant que fin gourmet, elle a eu le flair de publier « Mastering the Art of French Cooking ».
Avec un thème aussi puissant, la série n’a besoin que de quelques ingrédients clés pour rester sur la bonne voie. Cependant, l’ajout de quelques camées spéciaux, comme Judith Light en tant que patronne et Isabella Rossellini en tant que matriarche, et une subtile conversation sur l’émancipation offerte (ou pas) par la cuisine, ajoute une saveur supplémentaire à l’histoire. Toutefois, le véritable triomphe de la série est la représentation délicate mais généreuse de la cuisinière américaine par l’actrice britannique Sarah Lancashire.
Julia Child, avec sa présence imposante, son jovialité et son élocution particulière, est l’un de ces personnages qui mettent les acteurs à l’épreuve, comme cela a été le cas pour Meryl Streep dans Julie et Julia. L’actrice de Happy Valley, en revanche, réussit à rendre son interprétation moins imposante.
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