À la veille de la célébration de la Fête de la musique, une activiste autoproclamée « techno-activiste », connue sous le pseudonyme « MC danse pour le climat » et du nom de Mathilde Caillard, a mis en avant un message aux professionnels de la musique sur Instagram. Elle les a encouragés à profiter de l’occasion pour exprimer la nature critique du moment actuel en incitant les gens à voter afin de contrecarrer l’extrême droite. Une version techno remaniée d’une chanson de 1984 du groupe Bérurier Noir, intitulée « La jeunesse emmerde le Front national », a été créée spécialement pour l’occasion par un membre du collectif Planète Blum Blum. Pourtant, lors de cette 42e édition de la fête de la musique qui a eu lieu dans les rues de Paris le vendredi 21 Juin, cela ne s’est pas transformé en un moment de mobilisation politique.
Dans les lieux où se tiennent habituellement les manifestations, en particulier autour des places parisiennes, il régnait une atmosphère festive. Didier, 51 ans, portant chemise hawaïenne et un chapeau de paille profitait d’un mojito à un concert de musique cubaine au bas de la rue de la Fontaine-au-Roi (11ème arrondissement), près de la place de la République. Il appelle à oublier les élections, posant la question « On est là pour danser non? », sa déclaration se voulant unificatrice. Pendant ce temps, les verres se remplissent de bières sous le soleil parisien et une file d’attente se forme devant une pizzeria. The Alchemist, producteur et compositeur de rap, se tenait là, signant des t-shirts pour un groupe de jeunes sur le trottoir. Parmi les passants, on pouvait remarquer quelques jerseys de l’équipe nationale de football, rappelant que le même soir se déroulait un match de l’euro entre la France et les Pays-Bas.
A proximité du boulevard Saint-Martin, Juana Sainte-Marie, âgée de 34 ans, a aménagé un coin DJ avec une table de mixage en face de son salon de coiffure, inauguré il y a huit mois. Arborant une perruque flashy verte et des strass ornant ses dents, elle a créé un espace doté d’une grande diversité culturelle et de styles de cheveux. Une perruque aux couleurs du drapeau palestinien domine le lieu, rappelant les tensions actuelles. Cependant, la gérante insiste sur le fait qu’ils ne discuteront pas de politique pour la soirée, ce moment étant dédié à la célébration et accueillant les collègues et passants.
De son côté, Yael Sainte-Rose, un cuisinier de 38 ans, prend part à la fête en soutenant une troupe de gospel qui se produit sur la place de la Bastille. Il considère cette soirée comme une chance de se déconnecter de l’environnement politique omniprésent. Troublé par les options politiques actuelles pour les prochaines élections, il reste indécis sur son choix de vote. « On ne sait plus où se tourner, que ce soit vers la gauche, la droite, l’avant ou l’arrière. C’est comme un jeu d’échecs avec nos vies », exprime-t-il avec frustration.
La fin de cet article est accessible uniquement aux abonnés.
Une guide pratique pour retrouver une personne avec simplement son prénom et sa ville avec l'aide des réseaux sociaux.
Cent ans se sont écoulés depuis le bal du 4 juillet représenté sur la photographie qui clôt The Shining : que suggère la présence de Jack Torrance ?
20 ans après la sortie du film « L'Auberge espagnole », Cédric Klapisch travaille sur sa suite.