Dans la capitale française, Paris, l’Olympiade culturelle a attribué des labels à 454 projets différents, ce qui représente environ la moitié du total des projets soutenus financièrement par ce programme d’art et de culture qui s’étend sur l’ensemble du territoire français jusqu’en septembre. Parmi les nombreuses expositions organisées – environ une centaine – dans la ville hôte principale des Jeux Olympiques (JO), des initiatives très variées sont créées. Qu’elles soient labellisées ou non, comme celle de la galerie Gagosian qui présente une exposition sur l’iconographie du sport dans ses deux lieux parisiens, ces expositions attirent-elles l’audience cible, ou sont-elles une fausse bonne idée pour l’été 2024 alors que les visiteurs sont submergés par les actualités des JO?
Selon Fabien Danesi, directeur du FRAC (Fonds régional d’art contemporain) de Corse et commissaire des treize expositions « Art & sport » organisées par la RMN-Grand Palais et soutenues par les ministères de la Culture et des Sports dans toute la France, aucun sujet n’est mauvais en soi. Ce qui importe, c’est la manière dont on l’aborde. Le sport ici offre une opportunité de repousser les limites des disciplines artistiques, un défi que les artistes relèvent constamment en explorant divers domaines, des mathématiques à la cuisine en passant par le skateboard. D’ailleurs, le skateboard sera mis à l’honneur face au Centre Pompidou, qui a demandé à l’artiste Raphaël Zarka d’installer, dès le 22 juin, une nouvelle sculpture en bois qui sera un véritable skatepark.
Il est nécessaire d’examiner chaque situation individuellement. Par exemple, parmi les expositions les plus populaires, il y a celle intitulée « SPOT24 », une collaboration entre Paris je t’aime (le bureau de tourisme parisien) et le Musée Olympique de Lausanne. Cette exposition met en lumière les nouvelles disciplines olympiques (breaking, escalade, BMX, surf, etc.) associées aux cultures urbaines. L’entrée coûte 10 euros et l’exposition est située dans un nouvel espace près de la Tour Eiffel. Depuis son inauguration début avril, elle a déjà attiré entre 25 000 et 30 000 visiteurs, soit environ 350 personnes par jour. Ce n’est pas un grand nombre, mais on s’attend à une augmentation avec le déroulement des Jeux Olympiques.
Un soupçon d’opportunisme
Au Musée du Luxembourg (6e), connu pour ses expositions d’artistes femmes, de photographie et de peinture du XXe siècle, une nouvelle exposition intitulée « Match » se concentre sur le design et le sport, dans le cadre de l’Olympiade culturelle. Il n’y a pas de longues files d’attente devant ce musée placé sous l’égide du Sénat, et depuis le 13 mars, il a attiré 21 000 visiteurs. Le musée propose une offre « spécial sportifs », offrant une place gratuite pour chaque place achetée sur présentation d’une carte d’adhérent à un club ou à une association sportive.
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