La production théâtrale de Marina Hands basée sur l’œuvre de Luigi Pirandello « Six personnages en quête d’auteur » est une représentation électrique, agitée et constamment conflictuelle. C’est une réplique directe de l’énergie que l’actrice de la Comédie-Française déploie habituellement quand on la voit jouer. Il faut absolument aller voir cette représentation au Théâtre du Vieux-Colombier à Paris, où le dévouement de Hands pour sa création est clairement perceptible.
L’ambiance dans ce théâtre est intense et brutale, d’autant plus que la scène est aménagée de façon à ce que les acteurs soient presque à la portée de la main des spectateurs. On peut voir de près les visages des acteurs, leurs grimaces et la sueur qui s’écoule – des détails qui les rendent visiblement humains plutôt que de simples abstractions.
La performance tend rapidement vers le dramatique, avec des moments de cris, de pleurs et de colère. Il y a un risque que la représentation reste coincée à ce niveau d’intensité, ne pouvant pas revenir en arrière. Tous les acteurs sont exceptionnels et réussissent à maintenir ce niveau d’énergie élevé. Cependant, pour le public, cette intensité peut parfois pousser à un retrait auto-protecteur, une envie de s’écarter de la décharge émotionnelle et de l’énergie explosive qui débordent de la scène.
La directrice de théâtre Marina Hands entre et navigue dans l’énigme complexe créée par Pirandello sans dissimuler aucune de ses implications corrosives. Le conte, écrit en 1921, traite notamment d’une affaire sexuelle rémunérée entre un beau-père et sa belle-fille, du silence complice de la mère et du suicide d’un enfant. Alors que d’autres productions de cette pièce se concentreraient principalement sur l’aspect métathéâtral de l’œuvre de l’auteur, Marina Hands choisit de décortiquer l’humanité présente dans l’histoire. Le show met en lumière de manière brutale la désintégration abominable d’une famille et l’illusion d’un théâtre qui prétend rivaliser avec la réalité, même si cela signifie sacrifier l’aspect métaphysique de la pièce.
« Six personnages en quête d’auteur », traduite par Fabrice Melquiot, raconte le face-à-face entre une compagnie de théâtre répétant leur spectacle et des personnages qui surgissent de nulle part. Petit à petit, il devient clair que ces figures énigmatiques représentent une famille en ruine. Ils interrompent une pseudo-répétition pendant laquelle un metteur en scène épuisé, joué par Guillaume Gallienne, tente de diriger deux acteurs réticents, Claire de La Rüe du Can et Nicolas Chupin, avec l’aide de sa directrice de scène, Coraly Zahonero. Il reste 41,76% de cet article à lire, réservé exclusivement aux abonnés.
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